DIG/ Plus enclin à trouver des postes de parachutage ou de confirmation à leurs strapontins, les acteurs du dialogue politique n’ont trouvé aucune réponse aux problématiques socio-économiques de l’heure se bornant à recopier des pans entiers des passages des 100 premiers jours du gouvernement d’Issoze Ngondet dans le rapport final rendu public le vendredi 26 mai 2017.
Problématique du logement, chômage, licenciements économiques dus à, la crise pétrolière, cherté de la vie…
Que de lieux communs peut-on lire dans le rapport final :
» Assurer la fourniture d’eau et d’électricité à toutes les populations tant en zones urbaines qu’en milieu rural ; assurer une protection plus efficace des droits des consommateurs; poursuivre la diversification de l’économie nationale notamment par la promotion de l’agriculture, la pêche, l’exploitation forestière, le tourisme ; réaliser un audit du patrimoine de l’Etat; poursuivre la construction des routes interprovinciales et l’entretien des voiries urbaines; Aménager et assurer régulièrement l’entretien des routes départementales et cantonales sur l’ensemble du territoire suivant le schéma directeur national des infrastructures ; réactiver les subdivisions des Travaux Publics dans les chefs-lieux des provinces; créer une compagnie aérienne nationale à l’instar de plusieurs pays africains ; renforcer les capacités opérationnelles de la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII) ; poursuivre l’effort de renforcement des capacités opérationnelles dans le transport urbain public (Sogatra) poursuivre le programme d’aménagement des bassins versants et autres en vue de résorber les problèmes d’inondation sur l’ensemble du territoire ; mettre en place un mécanisme de financement adéquat pour promouvoir la politique de logement au Gabon ; revisiter la loi « Minko » portant sur les baux à usage de construction…«
Entre une majorité sûre d’elle et de ses acquis renforcés et une opposition acculée et peu représentative de son collège électoral, la crise économique actuelle a tout simplement été reléguée au second plan.
Les commissions mises en place n’avaient vraisemblablement pas le coeur à l’ouvrage encore moins comme objectifs de trouver de véritables solutions aux maux de la société gabonaise.
Lesquels, faut-il le rappeler, sont la résultante de la grave crise post-électorale et le désamour d’une large frange de la population envers ses gouvernants.
Ce qui laisse penser que les vrais objectifs de ce dialogue se trouvaient ailleurs : un plus grand partage du gâteau en récompense aux acteurs de la société civile comme de l’opposition qui ont bien voulu se prêter au jeu.
Déjà annoncée, la composition du futur gouvernement de consensus issus de ce dialogue permet à chacun d’affûter ses armes et à la nouvelle opposition « conviviale » d’espérer enfin la Vice-présidence de la République pour l’honneur de la trahison. Le peuple attendra.