DIG/ Dans quel imbroglio les autorités de la Transition viennent t-ils de mettre les pieds ? Quelles pourraient être les conséquences de cette prise de position en faveur d’un pays en « guerre » contre l’occident ? Quels gains financiers le pays tire t-il dans ces sombres opérations maritimes ?
D’après les chercheurs de la Kyiv School of Economics cités par Radio France international (RFI), le Gabon serait devenu, depuis décembre 2023, l’un des nouveaux alliés de circonstance de la « flotte fantôime » mise sur pied par la Russie.
« Moscou a recours à des juridictions de plus en plus opaques et le Gabon est l’une d’entre elles », souligne Benjamin Hilgenstock, économiste au sein de la Kyiv School of Economics.
Cette flotte de navires, aussi appelée « flotte de l’ombre », est bien connue des chercheurs. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays du G7 et de l’Union européenne ont imposé un embargo sur l’or noir de Moscou. Et la sanction est double.
Non seulement, ils interdisent à leurs membres de s’en procurer, mais son prix est plafonné quand il est vendu à d’autres pays. Concrètement, si ces derniers achètent ce pétrole, ils le paient moins de 60 dollars le baril, bien en dessous des cours en vigueur sur le marché.
Pour continuer à négocier au meilleur prix un brut vital pour son économie, la Russie a donc mis en place une « flotte fantôme » capable de contourner les sanctions occidentales. Et le Gabon y participe activement.
Sollicité par RFI, le ministère des Transports gabonais a transmis une liste de 28 navires auxquels les autorités ont retiré le pavillon pour « activité non conforme », sans plus de précisions.
D’après les informations de RFI, sur ces 28 navires, 13 sont ensuite immédiatement passés sous pavillon russe.
(Source : RFI)