DIG/ C’est une véritable bouffée d’oxygène pour les autorités gabonaises à bout de souffle financièrement et malmené par une opposition et une société civile de plus en plus regardante sur les finances publiques.
Dans le cadre de son ambitieux Plan de relance économique (PRE) 2017-2019 soumis aux institutions de Bretton Woods, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a finalement approuvé, le lundi 19 juin 2017 à Washington DC, la mise en oeuvre d’un programme économique triennal au profit du Gabon, dans le cadre d’une Facilité Elargie au Crédit de 642 millions $ (405 milliards de francs), a-t-on appris d’un communiqué de l’institution multilatérale envoyé par email à l’Agence Ecofin.
Le montant autorisé représente 215% du quota de Droits de Tirage Spéciaux (DTS), disponible pour le Gabon auprès du Fonds.
Il est prévu un premier décaissement immédiat de 98,8 millions $ (58,12 milliards de FCFA). La ressource devrait permettre au pays pétrolier, de faire face aux défis urgents qui plombent sa balance des paiements et sa capacité à mener des opérations financière internationales.
Selon le FMI, la baisse marquée des recettes pétrolières, a conduit le Gabon à l’ajustement de ses dépenses publiques, impactant du même coup la capacité du gouvernement à soutenir l’activité économique, notamment par l’investissement public.
Les conditions drastiques qui accompagnent cet appui du FMI n’ont pas encore été rendues publiques, même si, la marge de manœuvre pour le pays est relativement étroite.
Selon les perspectives économiques du FMI réajusté en avril 2017, la dette publique globale du Gabon a atteint 61,2% de l’ensemble des richesses créées par son économie au cours de l’année 2016, avec un déficit dans ses échanges commerciaux estimé à 1,2 milliard $ (750 milliards de francs).
Le pays devra encore patienter trois longues années, avant de voir ses indicateurs s’améliorer, à condition qu’aucun autre facteur ne vienne perturber les efforts du gouvernement pour sortir de cette situation.