Une mission du Fonds monétaire international (FMI) va séjourner au Gabon cette semaine.
A l’ordre du jour : s’accorder avec le gouvernement sur le Plan de relance économique (PRE) afin de juguler la grave crise de liquidités que traverse le pays.
Auparavant, les experts du FMI vont examiner la structure de la dépense nationale. Notamment la masse salariale qui ne cesse de croître.
En effet, le Fonds a, mainte fois, attiré l’attention du gouvernement gabonais sur l’explosion de ce poste de dépense, faisant même d’elle une condition sine qua non à toute aide financière internationale.
« Les assurances du Premier ministre sur la non-réduction des effectifs de la fonction publique et des salaires vont être mises à rude épreuve, pour ne pas dire « démontés » par les experts du FMI« , souligne un haut-cadre du ministère du Budget et des Comptes publics.
Insoutenabilité
Pour mémoire, selon la Direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), la masse salariale du secteur public exécutée au troisième trimestre 2016 a enregistré une hausse de 20,1% pour atteindre 506,55 milliards de FCFA contre 421,86 milliards de FCFA sur la même période en 2015.
Cette tendance haussière s’explique par les évolutions respectives de la solde permanente (+21,0%) et de celle de la main d’œuvre non permanente (+4,5%).
A fin septembre, la solde permanente est passée de 397,69 milliards de FCFA à 481,30 milliards de FCFA.
Cette progression est imputable à l’entrée en présalaire de nouveaux agents, à la mise en place du nouveau système de rémunération, à la régularisation des situations administratives des agents de l’Etat.