DIG/ Au cours d’une perquisition dans les locaux de BNP Paribas, la police judiciaire française a découvert dernièrement de nombreux documents qui prouvent l’implication de cet établissement bancaire dans le volet gabonais du dossier des « Biens mal acquis », rapporte le journal en ligne Médiapart.
Il s’agit des mails, des notes internes, des rapports et bien d’autres.
Cette importante découverte intervient seulement quelques semaines après la mise en examen, le 22 janvier 2020, de Me Meyer, avocat de la famille Bongo dans cette affaire pour « complicité de blanchiment de tout crime et délit (notamment des délits de détournement de fonds publics et de corruption » et « recel de détournement de fonds publics et recel de corruption ».
En mai 2019, l’inspecteur de BNP Paribas, entendu comme témoin dans cette affaire, a fait une déclaration d’aveu, citée par Médiapart : « C’est entre la négligence et la crédulité ».
Selon le confrère, l’enquête a permis de révéler un système élaboré de blanchiment d’argent.
Il précise que des hommes du président Bongo ont déposé 33 millions d’euros (22 milliards de FCFA) sur le compte Atelier 74 dans une filiale de BNP au Gabon, pour être virées sur les comptes de la maison-mère.
Par le même circuit de montage financier, la famille Bongo aurait fait l’acquisition d’une villa à Nice pour 11 millions d’euros (7,216 milliards de FCFA) et deux châteaux dans les quartiers chics de Paris à 41,5 millions de FCFA (27,224 milliards de FCFA).
DY