DIG/ Pour des raisons de santé publique, le ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement durable, vient d’interdire la commercialisation, sans autorisation préalable de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), de l’eau contenue dans les sachets sur l’ensemble du territoire national.
En effet, dans un communiqué signé du ministre Régis Immongault, le 20 février 2017, il est rappelé aux opérateurs économiques, importateurs, producteurs locaux, distributeurs, des eaux en sachets, que la mise sur le marché de ces produits est soumise à l’obtention des autorisations de mise sur le marché (AMC), délivrées par le Directeur général de la concurrence et de la consommation (DGCC), conformément aux dispositions de l’Arrêté n°00025/MEFBP/DGCC du 23 janvier 2007, fixant les règles de procédure conditionnant la délivrance d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM), d’une part, et l’Arrêté n°426/MEFBP/DGCC du 24 mars 2005, fixant les conditions de transport et de conservation des produits et denrées alimentaires, d’autre part.
« Il est part conséquent demandé à tous les opérateurs concernés par cette pratique de retirer sans délais lesdites eaux du circuit de commercialisation et de distribution, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par les textes en vigueur », souligne le communiqué.
La DGCC est chargée de veiller à la bonne mise en œuvre de la présente mesure.
Aussi, un numéro vert 8085 est mis à la disposition de toute personne souhaitant signaler à la DGCC la présence des eaux concernées sur le marché national.
Danger* D’origine inconnue, l’eau vendue en sachet est fortement déconseillée à la consommation par de nombreux spécialistes et diététiciens qui doutent des modalités de son conditionnement.
Au Gabon, ce commerce a pris une telle ampleur qu elle a presque totalement échappé aux pouvoirs publics.
Pourtant, une première alerte avait été lancée en 2015 avec l’eau en sachet «Alaska» de 50 centilitres, en provenance du Ghana et vendue à 50 francs au Gabon.
Selon certains consommateurs interrogés à l’époque, cette eau contenait une substance chimique toxique et gravement nuisible à la santé. Son emballage était également fabriqué en «mauvais polyéthylène».
Brice Gotoa