DIG/ Et si les véritables raisons du projet de décret du gouvernement limitant l’octroi de la bourse d’étude pour le supérieur à l’age maximum de 19 ans assorti d’une moyenne à l’examen de 12/20 n’était qu’un paravent pour justifier l’incapacité du gouvernement à honorer aujourd’hui ses engagements financiers vis-à-vis de ses futurs étudiants ?
Si le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé brandit, sans convaincre, la recherche de l’excellence, l’interview accordé par le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur au quotidien L’Union révèle plutôt le désir de faire des économies en ces temps de rareté des ressources.
En effet, selon Jean de Dieu Moukagni Iwangou, le nombre de boursiers a triplé depuis l’année 2012, pour passer de 12 807 à 31 085 en 7 ans. Le coût pour l’Etat a quadruplé pour atteindre aujourd’hui le chiffre de 57 milliards de francs par an.
Un niveau intenable pour le gouvernement condamné aujourd’hui à recourir à des emprunts interminables pour financer ses dépenses.
« L’abolition du renvoi et la non suppression de la bourse pour résultats insuffisants, sans réorientation vers les filières compatibles avec le profil de l’étudiant, ont conduit à une spirale qui a fini par exploser l’enveloppe, et a abouti au financement de l’échec. Par ces effets pervers, le nombre de boursiers qui augmentait de 1000 bénéficiaires en moyenne par année a triplé depuis l’année 2012, pour passer de 12 807 à 31 085 en 7 ans. Le coût a quadruplé pour atteindre le chiffre de 57 milliards l’année. La reforme tombe donc sous le sens… », a indiqué le ministre d’Etat.