Gabon : Le secteur forestier peut rapporter encore plus d’argent, estime la Banque mondiale

DIG/ Publiée le 14 octobre 2024 par la Banque mondiale, la Note de conjoncture économique du Gabon 2024 présente des réformes qui permettraient au pays d’optimiser les recettes fiscales tout en développant le potentiel de croissance verte de son industrie du bois.

Intitulé « Concevoir des politiques fiscales pour une gestion durable des forêts », ce rapport présente, une analyse de l’évolution économique récente et des perspectives pour l’économie gabonaise, suivie d’une exploration détaillée du rôle des instruments fiscaux dans la promotion de la gestion durable des forêts et de la croissance économique.

Cette quatrième édition de la Note de conjoncture économique du Gabon affirme que, bien que le Gabon doive recevoir un soutien international adéquat pour les services climatiques essentiels fournis par ses forêts, les politiques fiscales peuvent servir comme un outil complémentaire pour promouvoir les objectifs économiques et en matière de conservation des forêts.

« Grâce à la mise en place d’importantes politiques de conservation environnementale et à l’adoption de pratiques durables au fil des ans, les forêts gabonaises sont bien préservées, fournissant au monde des services climatiques essentiels. Chaque année, les forêts gabonaises absorbent environ 140 millions de tonnes de CO2. Le taux de déforestation du Gabon, qui a été de 0,05 % pour la période 2010-2020, est faible par rapport à la plupart des pays du monde », indique le rapport.

Il faut savoir que le Gabon a été le premier pays africain à avoir reçu des paiements basés sur la performance en compensation pour des efforts vérifiés en matière de réductions d’émissions, ayant obtenu 150 millions de dollars dans le cadre de l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale menée par les Nations unies.

Potentiel*Le rapport indique qu’un fort potentiel de croissance existe encore dans le secteur forestier.

« L’industrie du bois est devenue un acteur majeur de l’économie. Elle est la première source d’emplois privés formels et représentait 3,2 % du PIB et 6 % des exportations en 2023. Le secteur forestier a également gagné en importance pour les finances publiques, contribuant à hauteur de 41,9 milliards de francs CFA au budget de l’Etat en 2023, soit l’équivalent de 0,3 % du PIB et près de quatre fois plus qu’en 2016 », indique la Banque mondiale.

Le rapport souligne également l’importance des réformes en cours telles que la révision du code forestier et la mise en place d’un système de traçabilité numérique du bois pour lutter contre l’exploitation illégale.

 « Ces réformes pourraient intégrer des politiques fiscales visant à générer davantage de recettes publiques tout en promouvant davantage les objectifs de conservation du pays », insisté Sonia Barbara Ondo Ndong, co-auteur du rapport.

Selon Erick Tjong, l’autre co-auteur du rapport, « les politiques fiscales pour le secteur forestier pourraient faire partie d’une stratégie plus large visant à aligner les objectifs économiques et environnementaux, en augmentant les recettes de l’État tout en promouvant la création d’emploi et une plus grande valeur ajoutée dans une industrie du bois durable. »

 

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La Redaction

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