DIG/ Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique devrait s’accélérer en 2022 pour atteindre 2,8 % contre 1,5 % en 2021 et -1,9 % en 2020.
Toutefois, l’intensification de la guerre en Ukraine et ses effets sur la croissance mondiale, la résurgence de la pandémie et le retournement des cours du pétrole font courir des risques à la reprise économique.
«L’économie gabonaise se remet progressivement de la récession de 2020 grâce aux efforts entrepris pour limiter l’impact de la pandémie et la hausse des prix du pétrole.
Dans des circonstances difficiles engendrées par la pandémie, les performances relatives aux objectifs quantitatifs du programme ont été mitigées. Les finances publiques ont été marquées en 2021 par une sous performance des recettes hors pétrole et un niveau plus élevé que prévu des subventions compte tenu du blocage des prix des produits pétroliers à la pompe.
L’exécution du budget d’investissement a été globalement en dessous des prévisions malgré un dépassement du niveau des dépenses en capital financées sur ressources propres. La baisse considérable des dépenses en capital financées sur ressources extérieures a permis de limiter le déficit à 7,1 % du PIB hors pétrole, tel qu’initialement prévu », a indiqué le Chef de Mission, Boileau Loko au terme de sa mission d’évaluation au Gabon (12 au 20 mai 2022).
Avant de poursuivre :
«La mission et les autorités ont convenu de la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, des finances publiques et de gouvernance afin de renforcer les recettes intérieures et la gestion des finances publiques. Ceci permettra de soutenir la reprise d’une croissance forte et inclusive et améliorer la viabilité de la dette.
Dans ce contexte, face aux effets de la guerre en Ukraine et à l’envolée des cours du pétrole, le projet de loi de finances rectificative 2022 doit veiller prioritairement à accroitre les marges budgétaires et protéger les populations les plus vulnérables ».