DIG / Les investisseurs gardent un œil attentif sur le Gabon, producteur de pétrole en Afrique centrale, dont l’encours des obligations internationales atteint 3 milliards de dollars.
Leur principale préoccupation : voir si le pays rétablira ses références démocratiques en organisant des élections crédibles.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’incertitude politique et les inquiétudes concernant la gouvernance ont freiné la croissance économique, qui est passée de 3 % en 2022 à 2,4 % en 2023.
Ces facteurs ont également exacerbé les déséquilibres budgétaires, entraînant des arriérés de dette et une augmentation du ratio de la dette par rapport à la production économique.
Le Gabon n’a actuellement pas de programme de prêt avec le FMI, une situation que les investisseurs jugent préoccupante.
Ils estiment qu’un tel programme aiderait le gouvernement à stabiliser sa stratégie de redressement économique. Par ailleurs, le pays a été suspendu de l’accord commercial préférentiel avec les États-Unis (AGOA) après le coup d’État, une décision qui soulève des questions sur l’avenir de ce pacte, surtout après les annonces de tarifs douaniers du président américain Donald Trump.
En 2024, la dette publique du Gabon était évaluée à 7075 milliards de FCFA, soit une diminution de 74,2 milliards de FCFA par rapport à 2023.
La dette extérieure et intérieure représente respectivement 59,2 % et 40,8 % de l’encours total.
Les perspectives économiques pour 2025 prévoient une croissance de 2,8 %, avec un solde budgétaire excédentaire de 1,2 %.
Cependant, l’inflation devrait rester au-dessus de la norme communautaire de 3 %, atteignant 3,8 % en 2023 avant de retomber à 2,9 % en 2024.