DIG / Malgré les dispositifs publics et privés déployés pour favoriser l’emploi sous le nouveau régime, de nombreux jeunes Gabonais peinent toujours à s’insérer dans la vie professionnelle.
Pour beaucoup d’observateurs, plusieurs freins structurels expliquent cette situation.
D’abord, l’inadéquation formation-emploi reste un problème majeur : les cursus, souvent trop généralistes, ne répondent pas aux besoins techniques exprimés par les entreprises.
À cela s’ajoute le manque d’expérience professionnelle, qui pousse les recruteurs à privilégier les profils déjà aguerris, laissant les jeunes diplômés en marge.
L’accès limité à l’information constitue un autre défi : beaucoup ignorent où trouver des offres fiables ou comment bénéficier des mécanismes d’accompagnement existants.
Enfin, l’absence de réseaux professionnels solides réduit leurs chances, dans un environnement où les opportunités circulent encore largement par recommandations.
Ces difficultés rappellent l’urgence d’un meilleur alignement entre formation et besoins économiques, mais aussi d’outils plus inclusifs pour connecter la jeunesse gabonaise aux opportunités du marché.
Selon les chiffres de la Banque mondiale, le taux de chomâge demeure parmi les plus élevés dans la zone Cemac avec 38 %. Soit 1 Gabonais sur 3.
Le gouvernement multiplie les initiatives tout azimut pour juguler ce fléau. Notamment avec la décision de réserver 7 catégories de petits métiers exclusivement aux Gabonais depuis le 12 août 2025.
Pour le chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguéma, cette mesure vise à rééquilibrer le secteur informel, longtemps dominé par des ressortissants ouest-africains, et à créer de nouvelles perspectives pour les populations locales, en particulier les jeunes et les femmes, plus durement touchés par le chômage.



