DIG/ 200 000 FCFA un billet d’avion aller-retour Libreville-Port-Gentil (25 minutes) sur une compagnie locale, 160 000 FCFA pour le trajet Libreville-Oyem (40 min)…
Voyager à l’intérieur du pays coûte aujourd’hui plus cher que rallier les capitales de la sous-région voir même du continent à travers d’autres compagnies.
Les coûts des billets d’avion au Gabon sont trop onéreux et constituent aussi bien un frein à la mobilité des populations que des investisseurs internationaux.
Cette situation, reconnaît le gouvernement, constitue l’un des obstacles à l’attractivité du pays.
Raison pour laquelle, le ministre des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye, avait présidé, le 20 mars 2019 à Libreville, les travaux de la mise en place d’un comité ad hoc relatif à la compétitivité et à l’attractivité de l’aéroport international Léon Mba de Libreville.
« Il s’agit d’une réflexion sur l’ensemble des coûts de prestation au niveau de cet aéroport. Les gabonais se plaignent et demandent l’intervention du gouvernement dans la politique de prix appliquée au niveau des différentes compagnies.
Aujourd’hui, j’ai tenu à mettre en place ce comité ad hoc, le plus élargi possible, pour réfléchir de façon à mettre sur la table l’ensemble de la chaîne : de l’approvisionnement en carburant aéronautique jusqu’à la livraison.
Et cette commission a aussi pour objectif de tabler sur la structure des prix des billets d’avion et sur la structure des prix des carburants aéronautiques », avait indiqué Justin Ndoundangoye.
Dans un entretien accordé, le 26 juin 2019, au quotidien L’Union, l’administrateur directeur général d’Afrijet, Marc Gaffajoli, a jeté un nouveau pavé dans la mare, expliquant les raisons de la cherté des prix des billets d’avion.
« Le secteur est matraqué sur le plan fiscal. Imaginez que sur un billet d’avion, le passager paie jusqu’à 50% de taxes : TVA, CSS mais aussi taxes douanières, taxes de sûreté, taxes de survol, etc.
Songez par exemple que nous ne pouvons récupérer la TVA sur le kérosène pour les trajets domestiques, ce qui le rend donc 18% plus cher !
On applaudit à raison le succès d’Ethiopian, mais savez-vous que cette compagnie est exonérée d’impôt sur les sociétés depuis des lustres ?
L’Etat a engagé une réflexion récente sur le sujet. J’espère qu’elle va aboutir. Surtout dans un contexte où le prix du carburant s’envole. Nous restons optimistes toutefois. », a t-il indiqué.