DIG/ Face au mécontentement exprimé par les syndicats du secteur des Transports terrestres en raison de la hausse des prix du carburant à la pompe les mois de janvier et février 2018, le gouvernement, par le truchement du directeur général des Hydrocarbures, Bernardin Mve Assoumou, est sorti de sa réserve le 8 février 2018.
Selon ce haut responsable, l’augmentation des prix du carburant à la pompe s’explique par les fluctuations du marché international, l’arrêt des subventions de l’Etat et les directives des bailleurs de fonds de restreindre la ligne des dépenses budgétaires.
«Le gouvernement a décidé par décret d’adopter un mécanisme d’indexation des prix des produits sur le marché local par rapport aux variations sur le marché international. […] Ce qui est arrivé ce mois, c’est ce qui est arrivé d’autres mois avant. Et si pendant plusieurs mois on n’a constaté aucune augmentation, c’est simplement parce que le gouvernement a décidé de ne pas répercuter ces hausses qui auraient dû être enregistrées depuis longtemps», soutient Bernardin Mve Assoumou. Avant d’ajouter : « En 2012, le prix du baril de pétrole a atteint les 120 dollars, mais on était resté à des prix fixes, ce qui fait que le gap était supporté par l’Etat. Mais cette fois, les conditions sont différentes, par le fait que le gouvernement vient de signer certains accords avec ses partenaires internationaux, qui lui imposent une certaine discipline, notamment dans sa gestion des dépenses. Ce sont ses engagements qui font que nous ne soyons plus en mesure de subventionner aujourd’hui le prix de l’essence et du gasoil», a-t-il expliqué.
Le 1er février, le prix réseau (stations-service) du gasoil est passé de 605 francs CFA le litre à 620 francs. Celui de l’essence de 540 francs le litre à 540 francs en janvier.
D.B.M