DIG/ Le Conseil des Ministres du 15 octobre 2021 a adopté le projet de Loi de Finances initiale 2022.
Il prend en compte les recommandations issues du débat d’orientation budgétaire du mois de juin dernier, les actions du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) et les mesures arrêtées dans le programme économique et financier signé avec le Fonds Monétaire International (FMI).
Il est équilibré en ressources et en charges à 2936,6 milliards de FCFA contre 3127,6 milliards de FCFA, soit une baisse de 191 milliards de FCFA.
Les recettes budgétaires (hors recettes affectées aux tiers) seraient évaluées à 1924,6 milliards FCFA, contre 1622,2 milliards FCFA arrêtés dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 302,4 milliards FCFA.
Les Recettes budgétaires se décomposent comme suit :
– Recettes fiscales : 1296,7 milliards FCFA ;
– Dons, legs et fonds de concours : 53,8 milliards FCFA ;
– Cotisations sociales : 102,5 milliards de FCFA ;
– Autres recettes : 629,3 milliards de FCFA.
Les Ressources de trésorerie et de financement se chiffreraient à 920,2 milliards FCFA contre 1421,6 milliards FCFA arrêtées dans la LFR 2021, soit une baisse de 501,4 milliards FCFA, en lien avec la réduction des ressources d’emprunt, en dépit de la mobilisation des Droits de tirages spéciaux (DTS).
En ce qui concerne les dépenses et les charges de trésorerie, les dépenses budgétaires sont évaluées 1992,5 milliards de FCFA contre 1971,9 milliards de FCFA dans la Loi de finances rectificative, soit une hausse de 20,6 milliards de FCFA, essentiellement due à la prise en charge des dépenses liées aux plans sociaux.
Ces dépenses se répartissent ainsi qu’il suit : Les charges financières de la dette qui s’établissent à 316,9 milliards FCFA contre 293,6 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une augmentation de 23,3 milliards FCFA liée à la hausse du service de la dette intérieure.
Les dépenses de fonctionnement, hors Compte d’affectation spéciale (CAS), se chiffreraient à 1161,9 milliards FCFA contre 1164,7 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative, soit une baisse de 0,2% correspondant à 2,8 milliards FCFA, en rapport avec la maîtrise des dépenses liées aux subventions.
Les dépenses d’investissement (hors CAS) s’établiraient à 326,4 milliards FCFA contre 353,3 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative 2021, soit une baisse de 8% correspondant à 26,9 milliards FCFA.
Cette baisse résulte d’une volonté de privilégier les projets matures ayant fait l’objet d’études.
Les autres dépenses connaîtraient une augmentation de 13 milliards FCFA pour se situer à 36,5 milliards FCFA.
Cette hausse est portée par les coûts sociaux des restructurations des entreprises publiques et les contentieux de l’État.
Par ailleurs, les Charges de trésorerie et de financement s’établiraient à 852,4 milliards FCFA contre 1071,8 milliards FCFA dans la LFR 2021, soit une baisse de 219,4 milliards FCFA, consécutive à la réduction des interventions sur les marchés financiers.
Les dépenses à caractère social ont été renforcées. Elles s’élèvent à 479 milliards FCFA contre 456,2 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 22,8 milliards FCFA.
Cadrage macroéconomique
L’élaboration du projet de loi de finances initiale 2022 s’inscrit dans un contexte de reprise de l’activité économique internationale.
En effet, la croissance mondiale est projetée à 4,9% en lien avec le retour à une situation sanitaire maîtrisée et de stabilisation des prix des matières premières.
A ce titre, le projet de loi de finances 2022, vise un taux de croissance de 3 %.
Les principales hypothèses sur lesquelles repose le cadrage macroéconomique et budgétaire 2022 sont arrêtées comme suit :
– une production de pétrole de 11 millions de tonnes, en hausse de 7,8% ;
– un prix du baril pétrole qui s’établirait à 60 dollars en 2022 contre 55 dollars en 2021, soit une hausse de 9,1% ;
– un volume d’exportations de manganèse de 9,2 millions de tonnes, en augmentation de 0,82% ;
– une production de caoutchouc de 7000 tonnes, en baisse de 63,9% ;
– une production de bois débité évaluée à 1,171 million m3 , en hausse de 5,2% ;
– une production d’huile de palme brute de 112,2 mille tonnes ;
– un taux de change du dollar américain à 543,2 FCFA/USD, en dépréciation de 1,2%.
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