Le gouvernement accuse Veolia de pollution aggravée et exige des réparations financières

DIG/ La médiation entamée dernièrement par le porte-parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni, auprès du patronat français afin d’apaiser la tension ambiante entre l’Etat et Veolia risque certainement de voler en éclat.

En effet, le gouvernement, par la voix de son porte-parole, Alain-Claude Bilié By-Nze, a affirmé, le 27 février lors d’un point de presse, que le groupe français Veolia s’était rendu coupable de plusieurs cas de pollution aggravée sur la quasi-totalité des sites exploités par la SEEG sur l’ensemble du territoire national.

Et il en veut pour preuve, les constats faits par la mission de la Direction générale de l’Environnement mandatée par le gouvernement en présence des responsables de la SEEG.

De ces constats, il ressort, indique le porte-parole : le non respect de la réglementation en matière de gestion des déchets des hydrocarbures par la SEEG et le non respect des déchets sur les sites où l’on observe des déversements des huiles dans la nature.

« On assiste à une pollution à outrance à Lambaréné, où les hydrocarbures sont déversés directement dans l’Ogooué, à l’endroit exacte où la SEEG prélève l’eau destinée à la consommation des ménages. Il en est de même à Ndjolé où l’Ogooué sert de réceptacle des huiles et du gasoil évacués de la Centrale SEEG. A Mitzic et à Oyem, les lacs et rivières sont sauvagement pollués. Ces constats appellent à prendre des mesures urgentes dont l’application du principe de pollueur-payeur et la diligence d’une enquête », a indiqué Alain-Claude Bilié By-Nze. Avant d’enfoncer le clou :

« On constate également que la SEEG ne dispose pas d’équipements appropriés pour le traitement des déchets des hydrocarbures. Il s’agit là d’une situation très grave car, à ce stade, outre les dégâts environnementaux évidents, nul ne sait les conséquences que cette pollution a pu avoir ou peut avoir sur la santé des populations. Des enquêtes vont donc être menées pour établir les niveaux de responsabilités d’une part, et d’autre part, les niveaux de risque et de danger pour les populations ».

Selon le porte-parole du gouvernement, outre les sanctions que prévoit la loi, et qui peuvent aller jusqu’à 500 millions de francs CFA par site pollué, l’Etat va faire appliquer le principe du pollueur/payeurs pour emmener Veolia à dépolluer les sites et à procéder aux réparations indispensables.

« Veolia, entreprise française spécialisée entre autre, dans l’environnement, pouvait-elle se permettre de tels comportements sur des sites de production en France ? « , s’est interrogé le membre du gouvernement.
 

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La Redaction

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