DIG/ C’est une victoire sans précédent pour le groupe marocain Cimaf au plus fort du démantèlement d’un réseau d’importation frauduleux de ciment d’Asie entretenu par Foberd-Gabon avec la complicité du Groupe Séricom, propriété du sulfureux homme d’affaires franco-italien Guido Santullo.
Face aux nombreux dérapages constatés dans le secteur du ciment au Gabon, et à la menace qui pèse sur l’industrie locale de la cimenterie du fait de l’importation massive du ciment »bon marché » de l’étranger, le gouvernement a décidé, par arrêté du Premier ministre daté du 19 juillet 2017, d’interdire l’importation du ciment en République gabonaise pour une période de deux ans, indique un communiqué du ministère du Commerce.
Cette mesure protectionniste se justifie par la volonté de valoriser la filière ciment et la protection des investissements, le maintien des emplois existants et la création d’emplois nouveaux en faveur des travailleurs locaux.
« Cette mesure d’interdiction temporaire permettra de relancer le tissu industriel de la cimenterie, dans la droite ligne de la politique d’industrialisation du pays. En contrepartie de cette interdiction, le ministère de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie, le ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement ainsi que le ministère des Mines ont signé un accord de suivi des engagements avec les producteurs locaux de ciment, définissant les engagements en termes d’approvisionnement du marché, de fiabilité du circuit logistique, de prix, de création d’emplois et de mise en œuvre d’un programme d’industrialisation moderne à l’échelle nationale », indique le communiqué.
Ainsi, l’Etat entend exiger les contreparties d’investissement liées aux facilités accordées. En cas de violation des obligations inscrites dans l’accord de suivi, le gouvernement se réserve le droit, sans sanctions imposables à son encontre, de surseoir ou d’annuler cette décision.