Le ministre des Mines Christian Magnagna a annoncé, le 3 novembre dernier, à travers trois communiqués, l’interdiction d’exploiter les matériaux de carrières dans les zones à risque des provinces de l’Estuaire et de l’Ogooué-Maritime.
Dans l’Estuaire, le souci de l’Etat est de protéger la façade maritime de Libreville de l’érosion de ses plages, s’est justifié le ministre.
Déjà, en avril 2011, le gouvernement avait décidé d’arrêter toute activité d’exploitation de sable dans cette partie de la capitale.
Cette interdiction concernait toutes les substances minérales classées en régimes de carrières (sable, latérite, grès, calcaire, sable de remblais…) et les zones situées à l’intérieur d’un rayon de 350 mètres du littoral.
Concernant l’Ogooué-Maritime, dans la zone de l’Ile Mandji, un arrêté datant du 15 décembre 2015 relevait déjà l’incompatibilité de l’exploitation de matériaux de carrières avec la protection de l’environnement.
La décision du gouvernement, dans ces deux villes, vise donc à mettre un terme, non seulement au caractère illicite de nombreuses exploitations de matériaux de carrières, mais aussi à leur méthode d’exploitation et des dommages environnementaux y correspondant.
Noter qu’une étude récente démontre, de façon inquiétante, que la région Nord de Libreville et la ville de Port-Gentil courent le risque de submersion du fait de l’exploitation anarchique du sable.
Auteur : Brice Gotoa