DIG/ Toute grande entreprise exerçant des activités lucratives au Gabon et ne disposant pas d’un siège social au Gabon court désormais le risque de se faire sanctionner financièrement.
En effet, le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguéma a dénoncé, lors du Conseil des ministres du 20 juin 2025, cette situation qu’il a qualifiée d’intolérable : celle d’entreprises réalisant des milliards de chiffres d’affaires sur le sol gabonais tout en continuant d’opérer dans des locaux précaires, exigus, souvent loués, sans véritable ancrage territorial.
Le Conseil des ministres du 20 juin 2025 a décidé qu’à compter du 1er janvier 2026, toute entreprise immatriculée au Registre du commerce — à l’exception des PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à deux (2) milliards de FCFA — devra ériger ou acquérir un immeuble pour abriter son siège social.
Le Conseil a donc chargé les Ministres des Travaux Publics et de l’Urbanisme d’élaborer, dans les plus brefs délais, un référentiel technique contraignant fixant les normes minimales pour l’implantation des sièges sociaux d’entreprises.
Sur cette base, toutes les entreprises concernées devront édifier, dans une zone foncière qui leur sera attribuée par l’État, un siège social propre dans un délai de dix-huit mois à compter de la date d’attribution.
Le non-respect de cette obligation entraînera l’application de sanctions, incluant des pénalités financières, le retrait d’agrément, voire la radiation de leur immatriculation fiscale.