Source: FMI
Selon un rapport du Conseil d’administration du Fonds monétaire international dans le cadre des consultations au titre de l’article IV avec le Gabon (26 février 2016), la dette publique du Gabon devrait atteindre les 50,1 % du PIB, un seuil considéré comme très critique.
La croissance globale devrait tomber à 3,2 % en 2016 contre 4 % en 2015, sous l’effet principalement de la baisse de la production pétrolière.
la dette publique du Gabon se chiffrait à 3177 milliards de francs CFA (5,4 milliards de dollars) à fin septembre 2015.
Elle a augmenté rapidement au cours de la décennie écoulée du fait que le gouvernement a cherché des fonds pour financer le PSGE, construire les infrastructures nécessaires à l’organisation (avec la Guinée équatoriale) de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2012 et, plus récemment, compenser la baisse des recettes consécutive au choc pétrolier, indique le rapport du Fonds.
« La dette publique totale est ainsi passée d’environ 16,7 % du PIB en 2008 à 32,6 % du PIB en 2014 et, d’après les projections, à 43 % du PIB en 2015. L’augmentation du ratio d’endettement entre 2014 et 2015 s’explique essentiellement par l’émission de 500 millions de dollars d’euro-obligations en juin, la dépréciation du franc CFA par rapport à l’euro et la diminution considérable du PIB nominal due à l’effondrement des cours du pétrole. Deux tiers environ de l’augmentation du ratio dette/PIB depuis 2014 est attribuable à la dépréciation du franc CFA et à la baisse du déflateur du PIB pétrolier« , souligne le rapport.