DIG/ Alors que trois ONG accusent ouvertement le groupe Bolloré d’être à l’origine de la cherté de la vie au Gabon et réclament la résiliation de la convention passée en 2007 avec l’Etat, le directeur général de la Société des terminaux de containeurs du Gabon a battu en brèche ces contre-vérités dans un entretien accordé au quotidien l’Union du 10 juillet 2017.
Selon Anthony Samzun, ce « procès d’intention » ne reflète aucunement la réalité dans la chaîne globale de fixation du prix final d’un produit.
Les tarifs pratiqués par la STCG ne représentent, a t-il affirmé, que 4 % du prix global affiché dans les magasins.
« Nous sommes régulièrement indexés comme étant responsables de la vie chère au Gabon. Or, nos tarifs de manutention n’ont pas changé depuis 14 ans. Encore une fois, nous avons réduits nos prix de 15%, 3 ans après le démarrage de la concession. D’autre part, nous ne représentons qu’entre 1 et 3% du prix de vente dans les magasins et 4%, quand les prestations de transport sont incluses à la manutention. C’est un impact très limité sur les prix à la consommation. Notre objectif avec ces remises est d’accompagner une nouvelle fois les autorités dans leur lutte contre la vie chère. Le Groupe Bolloré est présent au Gabon depuis plus de 70 ans, et a continuellement accompagné les pouvoirs publics dans leur politique de développement.
Le groupe Bolloré emploie aujourd’hui près de 1000 personnes au Gabon dont plus de 300 personnes à Port-Gentil. Dans un contexte économique compliqué, aucun plan social n’a été envisagé. Nous faisons tout pour préserver l’emploi pendant cette période de crise. Notre Groupe a toujours contribué positivement au développement économique et social du pays et nous démontrons constamment notre attachement à nos responsabilités sociales. Notre participation à la création du GPAG, le bureau d’embauche des dockers l’atteste également », s’est-il défendu, invitant le gouvernement à une réflexion plus large et concensuelle sur la question:
« Le problème de la vie chère concerne l’ensemble des opérateurs, les fournisseurs, les intermédiaires et détaillants ainsi que le secteur public, l’Oprag, la Douane, GPM, le CGC… L’ensemble des acteurs de cette chaîne logistique est impliqué. Pour nous aujourd’hui, l’essentiel est de mesurer l’évolution des prix dans les magasins. Nous avons réalisé de gros efforts, et nous souhaitons que ces efforts soient répercutés sur le panier de la ménagère. C’est la Direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) qui a la mission de ce contrôle et qui est chargée de vérifier sur les points de vente, l’évolution des tarifs ».