DIG/ Cela va certainement surprendre plus d’un. Mais au plus fort de la baisse des revenus de l’Etat, le niveau de vie des Gabonais s’est très légèrement… amélioré en 2016 et reste le 2e plus élevé d’Afrique subsaharienne et le 1e en Afrique centrale, selon le denier rapport du Programme des nations-unies pour le développement (PNUD) sur l’Indice de développement humain (IDH).
Le pays se classe à la 109e place mondiale avec un gain d’une place par rapport à 2015 (110e place).
Sur le plan continental, le Gabon se loge à la 7e place derrière respectivement l’Ile Maurice, les Seychelles, l’Algérie, la Libye, la Tunisie, le Botswana. Mais devant l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Cap-vert ou encore le Maroc.
Classé dans la catégorie « Pays à Développement humain moyen », l’analyse des trois principaux indicateurs du PNUD (Espérance de vie, durée moyenne de scolarisation et revenu par habitant) montre que la richesse par habitant progresse plus vite que les indicateurs sociaux de base.
En effet, le revenu par habitant- 3e plus élevé du continent- a progressé de 23 % entre 2013 et 2014 alors que l’espérance de vie (63 ans) et la durée moyenne de scolarisation (7,5 années) sont restés stables.
L’IDH se calcule comme la moyenne simple de trois indices : le revenu par habitant (exprimé en dollars, converti en parité pouvoir d’achat pour tenir compte des différences de prix), l’espérance de vie à la naissance (en années) et le niveau d’études, lui-même composé de la durée de scolarisation des adultes âgés de 25 ans et de la durée de scolarisation escomptée pour les enfants d’âge scolaire (en années).
Cependant, pour le PNUD, le Produit intérieur brut et le revenu par habitant ne suffissent plus à décrire la situation économique et sociale dans laquelle se trouve un pays.
Si l’on veut évaluer le bien d’être d’une population, il faut également s’intéresser à la manière dont les richesses sont réparties.
Le récent rapport du cabinet McKinsey & Company sur l’Etat de la pauvreté au Gabon a dévoilé un niveau d’inégalités sociales injustifiable pour un pays pétrolier à revenu intermédiaire de la tranche supérieure : 30 % de la population gabonaise est considérée comme économiquement faible et 95 000 foyers perçoivent moins de 80 000 francs par mois.