Covid-19 / Impact économique : Le gouvernement a t-il volontairement grossi les chiffres ?

DIG/ Le gouvernement a t-il stratégiquement présenté une situation apocalyptique de l’économie nationale pour s’attirer la condescendance des institutions internationales, notamment des bailleurs de fonds, qui ont débloqué plus de 400 milliards de francs en 6 mois en faveur du pays, gonflant ainsi un peu plus la dette publique du pays qui culmine aujourd’hui à près de 6000 milliards de francs ?

En effet, hormis le transport aérien et la branche hôtellerie et tourisme, tous les autres secteurs de l’économie nationale ont, soit, consolidé leurs performances, soit accusé, un très léger recul de leurs acticités qu’on ne saurait abusivement attribuer à l’effet Covid-19.

Pétrole, manganèse, bois, téléphonie mobile, commerce général…Finalement rien de catastrophique !

La Covid-19 n’a assurément pas impacté les grands agrégats macroéconomiques, comme le prédisait le ministre de l’Economie et de la Relance, Jean-Marie Ogandaga.

« L’analyse des performances sectorielles au terme des six premiers mois de l’année 2020 montre une certaine résilience de l’économie gabonaise.

En effet, suite à la survenance de la crise sanitaire mondiale qui a brutalement perturbé le fonctionnement de la plupart des économies, les premières prévisions tablaient sur un risque d’arrêt des principales activités, en lien avec une situation sanitaire difficilement maitrisable pour les pays africains.

Le constat est que l’impact de la crise sanitaire a été moins important qu’anticipé.

De ce fait, les effets sur l’économie ont été moins virulents, notamment pour le secteur mine et pour les productions émergeantes.

Les principales difficultés rencontrées sont liées à la baisse de la demande à l’international et à l’application de mesures barrières au niveau interne », reconnait la direction générale de l’économie et de la politique fiscale.

« En vue d’atténuer les risques sanitaires, l’Etat a mobilisé d’importantes ressources financières, y compris avec le concours de partenaires financiers extérieurs, au détriment des autres dépenses, notamment les investissements productifs », poursuit t-elle.

A quoi donc ont finalement servis tous ces emprunts contractés auprès des bailleurs de fonds et sur les marchés financiers internationaux ?

Pour plus de transparence et devant les interrogations de plus en plus persistantes de l’opinion nationale, le ministère de l’Economie devrait, au plus vite, justifier l’utilisation de ces sommes astronomiques, comme d’ailleurs l’a exigé le Fonds monétaire international (FMI).

 

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La Redaction

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