DIG/ Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a publié, la semaine dernière, son édition 2018 de son classement mondial des pays en fonction de l’Indice de développement humain (IDH).
Dans ce nouveau palmarès, le Gabon a perdu une place au niveau mondial (110e) mais conserve son rang au niveau continental (7e) derrière Les Seychelles (1er), l’Ile Maurice (2e), l’Algérie (3e), la Tunisie (4e), le Botswana (5e) et la Libye (6e). Mais devant l’Afrique du Sud (8e), l’Egypte (9e) et le Maroc (10e).
Le fait majeur à retenir est que pour la première fois, le Gabon figure désormais dans la catégorie des pays au « développement humain élévé ».
En effet, l’analyse des 3 indicateurs utilisés par le PNUD fait ressortir une nette amélioration des performances du Gabon.
En effet, le nombre d’années d’éducation dont bénéficie un adulte à l’âge de 25 ans est de 12,8 ans, largement au-dessus de la moyenne mondiale de 7 ans et légèrement en-dessous de la moyenne du leader mondial en matière d’IDH, la Norvège (17,9 ans).
Estimée à 66,5 ans, l’espérance de vie à la naissance au Gabon a également permis de tirer l’IDH du pays vers le haut. La moyenne gabonaise est la deuxième en Afrique centrale après celle du Rwanda évaluée à 67,5 ans. Autre facteur impactant l’IDH du Gabon, le Revenu national brut (RNB) par habitant (PPA $). Celui-ci est de 16.431 dollars par an et par habitant. Un chiffre largement supérieur à ceux des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), à l’exception de la Guinée équatoriale évalué à 19,513 dollars.
Paradoxe*L’IDH se calcule comme la moyenne simple de trois indices : le revenu par habitant (exprimé en dollars, converti en parité pouvoir d’achat pour tenir compte des différences de prix), l’espérance de vie à la naissance (en années) et le niveau d’études, lui-même composé de la durée de scolarisation des adultes âgés de 25 ans et de la durée de scolarisation escomptée pour les enfants d’âge scolaire (en années).
Cependant, pour le PNUD, le Produit intérieur brut et le revenu par habitant ne suffissent plus à décrire la situation économique et sociale dans laquelle se trouve un pays.
Si l’on veut évaluer le bien d’être d’une population, il faut également s’intéresser à la manière dont les richesses sont réparties.
Le rapport du cabinet McKinsey & Company sur l’Etat de la pauvreté au Gabon avait permis de dévoiler un niveau d’inégalités sociales injustifiable pour un pays pétrolier à revenu intermédiaire de la tranche supérieure : 30 % de la population gabonaise est considérée comme économiquement faible et 95 000 foyers perçoivent moins de 80 000 francs par mois.