DIG/ Il aura fallu le coup de gueule des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) pour que l’information « fuite » des services de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
En effet, depuis le 22 janvier 2018, les clients des entreprises Ipi9, Solsi, Digicom et Wifly opérant dans la zone d’Angondjé sont privés d’Internet.
Motif : le cœur des installations techniques d’Azur Gabon dont ils partagent les infrastructures sur le site d’Angongé a été mis sous scellés par une décision du 17 janvier 2018 du Tribunal de première instance de Libreville.
« Le 17 janvier 2018, sur requête de l’Arcep, le Tribunal de première instance de Libreville a, par ordonnance, autorisé l’Arcep à faire pratiquer par huissier de justice l’apposition de scellés sur le site d’Azur Gabon situé à Agondje. Déjà le tribunal avait par une ordonnance du 5 décembre 2017 autorisé l’Arecp, à pratiquer, une saisie conservatoire de ses biens meubles corporels et de créances, entre les mains des différents établissements financiers de la place », explique t-on du côté de l’Arcep.
Cette décision extrême a été prise par les autorités judicaires afin de contraindre Azur Gabon à éponger sa dette évaluée à près de 24 milliards de francs auprès de l’Arcep.
« Le 23 janvier 2018, conformément à l’ordonnance portant autorisation de l’apposition des scellés, un procès-verbal a été dressé par l’huissier de justice commis à cet effet. Jusqu’à cette date, aucune réaction de quelque nature que ce soit n’a été enregistrée à l’encontre de cette opération .Ce n’est que le lundi 29 janvier 2018, soit près d’un mois et demi après la diffusion du communiqué de l’Arcep du 14 décembre 2017, que les fournisseurs d’accès internet (FAI) que sont Solsi, Digicom, Ipi9 et Wifly ont, sous l’appellation « collectif des opérateurs co-localisant avec Azur», saisi l’Autorité de régulation par une correspondance commune », souligne l’Arcep.
C’est donc au cours de l’entretien avec les responsables des dites sociétés que l’Arecp affirme avoir été informée de ce que ces différentes sociétés entretiennent, en réalité, des relations de partage des infrastructures avec l’opérateur Azur Gabon.
Au regard des arguments soutenus par les FAI concernés, l’Arcep a promis d’apporter tout son soutien au dénouement rapide de cette situation.