Interdiction d’exploitation du Kevazingo : La CGPMEI relève des insuffisances

DIG/ Suite à l’adoption lors du Conseil des ministres du 23 février 2018 du projet de décret portant sur l’interdiction et la mise en réserve du Kevazingo, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) a exprimé son inquiétude quant aux conséquences néfastes de cette mesure sur les petits exploitants et sur « les investissements lourds » réalisés depuis des années par les opérateurs économiques Chinois dans le secteur forestier.

Bien qu’elle s’attendait tôt ou tard à cette mesure visant à éradiquer, une fois pour toute, le trafic récurrent de cette essence très prisée, la Confédération évoque néanmoins des insuffisances de cette décision gouvernementale.

C’est dans ce sens, qu’elle a émis des réserves sur l’usage à venir des stocks détenus par les opérateurs économiques chinois, la finalité du processus de vente des stocks des petits exploitants nationaux et sur l’orientation à donner aux investissements lourds des opérateurs économiques chinois ayant misé sur l’exploration du Kevazingo.

Autant d’interrogations qui taraudent l’esprit des membres de cette représentation des petites entreprises qui avaient sollicité l’autorisation du ministre d’Etat en charge de la Forêt lors d’une rencontre le 12 janvier 2018 pour effectuer des opérations de récupérations de leurs bois au sol.

Par ailleurs, le trafic de l’exploitation de cette essence étant au cœur de cette interdiction, la CGPMEI rappelle que cette illégalité ne devrait pas concerner toutes les activités de la chaine de la mise en valeur de l’essence. Parlant de cette chaine d’activité, elle relève le pistage, l’aménagement, les plans de coupes, les coupes, le débardage, le transport, le sciage, et le conditionnement.

Aussi, elle fustige « la diabolisation de toute une activité économique » qui pénalise autant les investisseurs nationaux, étrangers que les populations de ces localités pour qui la coupe de bois constitue une source de revenus.

En conclusion, elle rappelle que l’activité de récupération du bois est encadrée par un arrêté et du décret 0273/PR/MEF du 02 février 2011fixant le statut des bois en conformité avec le Code forestier.

D.B.M

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire