Investissements : La Cemac est devenue une zone à risque, selon le président délégué du Cian

DIG/ Dans une tribune publiée le 20 février 2020, le président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian), Etienne Giros, peint un tableau sombre de l’Afrique centrale, marqué par une dégradation du climat des affaires.

Il appelle les dirigeants de cette région d’Afrique à agir.

Connaisseur du milieu économique africain, Etienne Giros ne va pas par quatre chemins.

L’Afrique centrale qui héberge la Communauté économique des l’Afrique centrale (Cemac) doit revoir sa copie si la région souhaite vraiment attirer des investisseurs.

« Le climat des affaires n’est plus au beau fixe en Afrique centrale. La région connait des turbulences économiques et des incertitudes monétaires qui obèrent l’horizon des opérateurs économiques », fait constater Etienne Giros dans une tribune diffusée le 21 février 2020.

Ses inquiétudes concernent aussi bien les entreprises que l’emploi dans cette région d’Afrique, y compris les réformes notamment monétaires qui selon lui piétinent.

Celles-ci sont, en outre, renforcées par des faiblesses telles que l’insécurité, l’instabilité, le harcèlement fiscal, les arriérés de paiement dus aux entreprises et les ruptures de contrats de concessions négociées avec le privé, en République centrafricaine, au Congo, au Cameroun et au Gabon.

Pour le Président délégué du Cian, « l’addition de tous ces facteurs explique les mauvaises performances des pays de la Cemac au classement Doing Business de la Banque mondiale, qui sert bien souvent de boussole pour les investisseurs internationaux ».

Ces sont ces facteurs qui fragilisent l’entreprise et affectent l’environnement des affaires.

« Tout ce qui fait obstacle à leur déploiement est nuisible pour le développement des économies africaines, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté », a-t-il ajouté.

Flaury Delarroche

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La Redaction

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