Justice : Etienne Ngoubou accusé d’avoir détouné 5 milliards de francs

DIG/ En détention préventive depuis le 12 janvier 2017, le procès Etat gabonais contre l’ancien ministre du Pétrole Etienne Dieudonné Ngoubou s’est ouvert, le jeudi 30 août 2018, au Palais de Justice de Libreville.

La Cour criminelle spéciale (CCS) présidée par la juge Paulette Ayo Akolly lui reproche d’avoir détourné 5 milliards de francs CFA, lors de la gestion des contrats liés à la construction de deux centrales hydro-électriques, à Iboundji et Malinga, en 2014, quand il était ministre de l’Energie et du Pétrole.

Selon l’arrêt de renvoi devant la CCS, Etienne Dieudonné Ngoubou aurait utilisé des montages financiers frauduleux et aurait fait montre de l’inobservation des procédures en matière du Code des marchés publics pour détourner ces fonds. Les faits remontent aux années 2012 et 2013.

Au premier jour de ce procès, la CCS a décidé de surseoir à statuer, en attendant, la décision de la Cour de cassation saisie par les conseils de l’accusé qui réclament « la libération pure et simple » de leur client. Le procès reprendra le 30 octobre prochain.

« Nous avons soulevé un certain nombre de nullités parce que le dossier a été mal instruit. La Cour criminelle spéciale a fait droit à notre première demande qui est celle d’un sursis de statuer dans l’attente de la décision qui va être rendue par la Cour de cassation. Après avoir accédé à cette première demande, la Cour a jugé inutile, pour l’instant, de répondre à toutes les autres demandes de nullités », a indiqué Me Sedillont du barreau de Paris, l’un des cinq avocats de l’ancien ministre.

Pour Calvin Job, un autre avocat de la partie défenderesse, le dossier est vide et ne comprend ni élément comptable, ni élément factuel.

« Cette affaire n’est qu’un règlement de comptes politique », a indiqué  l’avocat sur les ondes de RFI. L’ancien ministre fait office, selon lui, de « faire-valoir au président Ali Bongo dans le cadre de son opération anti-corruption alors que d’autres ministres actuellement en exercice ne sont pas inquiétés ».

 

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La Redaction

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