Kevazingo : Entre le business et la conservation, Lee White a tranché…

DIG/ Interdite depuis 2018, l’exploitation de kevazingo, une essence de bois gabonais classée comme précieuse pourrait reprendre dans…un an d’après les indications du ministre de la Forêt, le Pr Lee White.

« Un mètre cube de kevazingo scié, ou sous forme de grume, se vend entre 300 000 francs CFA et 800 000 francs CFA, alors que transformé en meuble, la valeur est multipliée par cent pour atteindre 30 à 60 millions de francs CFA » a expliqué le membre du gouvernement au cours d’une récente sortie, justifiant ainsi sa volonté de voir les activités autour cette essence de bois reprendre d’ici 2020.

Un fait explique cette volonté : L’urgence, selon ce dernier, d’améliorer les recettes de l’Etat et de faire profiter à l’économie nationale des avantages pécuniaires de l’exploitation de cette essence par la fabrication des produits immobiliers dérivés.

Un pari ambitieux qui pourrait, certes, permettre au Gabon de profiter pleinement de la valeur mercantile de cette ressource naturelle mais également, relancer le trafic de cette essence et peut-être compromettre sa durabilité au regard de la menace qui pèse sur cette espèce de bois.

Rétropédalage* Pour rappel, le gouvernement avait adopté, lors du Conseil des ministres du 23 février 2018, le projet de décret portant mise en réserve du Kévazingo. En d’autres termes, son interdiction d’abattage et d’exploitation, selon les articles 67 et 297 du Code forestier en République gabonaise.

La décision de l’exécutif se justifiait par les nombreuses interpellation des membres de la société civile gabonaise ainsi que des exploitants nationaux sur le risque de disparition de cette essence, dont l’exploitation illégale, particulièrement dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Ivindo, avait atteint des proportions inquiétantes.

Flaury Moukala

 

 

 

 

 

 

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La Redaction

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