DIG/ La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Gabon et Ausar Energie, filiale du géant français Engie, ont signé, le 6 aôut 2018 à l’hôtel Radisson Blu de Libreville deux contrats relatifs, pour le premier à la construction de 8 centrales solaires hybrides dans 8 villes du Gabon pour une puissance cumulée de 2,8 Mégawatt ; et pour le second à la mise en location pour une période de 15 ans à la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) desdites centrales au terme de leur construction.
Les documents ont été paraphés par l’administrateur directeur général de la CDC, Herman Régis Nzoundou Bignoumba, le Président d’Ausar Energie, Franck Thierry Tannery, le directeur délégué de la SEEG, Marcellin Massila Akendegue en présence du ministre de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogo Edzang.
Le contrat de construction de centrales hybrides se traduira par la livraison de 8 systèmes de production d’électricité d’origine solaire. Ces centrales sont dites Fuel Save car elles ont pour finalité de réduire la consommation en fuel des centrales thermiques exploités par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon.
« Ce projet dont la construction démarrera dans quelques semaines contribuera à la politique volontariste de la république du Gabon d’avoir recours aux énergies renouvelables, solaire ou hydroélectrique, pour renforcer les capacités énergétiques du pays », a indiqué le président d’Ausar Energie.
Fin des délestages* En effet, le projet permettra d’économiser 1 million de litres de fuel par an, soit 2600 tonnes de CO2 en termes de bilan carbone, et de réduire ainsi les coûts de production de la SEEG de 30%.
Les centrales solaires seront dimensionnées selon les caractéristiques de la demande énergétique locale. Elles réaliseront donc un mix-énergétique par un dosage optimal, en fonction de la puissance installée et de l’appel de charge, entre énergie d’origine solaire et énergie thermique.
La phase actuelle du projet porte sur 8 villes de l’intérieur du pays, notamment Ovan, Makoukou, Booué, Minvoul, Ndjolé, Bitam, Medouneu et Mekambo pour un coût global de près de 4 milliards de francs.
La priorité donnée à ces villes résulte d’études qui ont été menées en partenariat entre la SEEG et le groupe Ausar Energie, filiale du groupe Engie au commande du ministère de l’Eau et de l’Energie.
Sur un plan général, la réalisation de ce projet d’hybridation énergétique permettra aux particuliers installés dans les localités cibles de bénéficier d’une électricité sans crainte de délestage, pour un prix identique tout en réduisant significativement les dégâts sur l’environnement.
De même, les entreprises locales seront assurées d’une fourniture en électricité de qualité sur un horizon compatible avec le déploiement de leurs investissements.
« A travers ce projet, la CDC remplit ainsi son rôle d’accompagnateur des politiques publiques, en favorisant notamment la transition vers une économie résiliente et faible en carbone, tel que prôné par le Chef de l’Etat, Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba », a indiqué le Directeur général de la CDC.