DIG/ Comment le Gabon peut-il relever son économie avec la persistance de la pandémie de la Covid-19, et éviter une aggravation du chômage et des tensions sociales ?
Cette problématique fait l’objet de réflexions aussi bien du côté du gouvernement que du patronat, notamment de la Confédération patronale gabonaise (CPG).
Selon les patrons gabonais, la première mesure à prendre est inéluctablement la réduction du train de vie de l’Etat et l’optimisation de son action.
Cette mesure préconise la rationalisation de la masse salariale, la consolidation des projets structurants financés par les bailleurs internationaux, la priorisation et la réduction des dépenses publiques. Mais également, l’optimisation des dépenses sociales à travers la mise en œuvre des réformes de la CNAMGS et de la CNSS proposées par la CPG lors de la présentation des vœux au chef de l’Etat en janvier dernier.
Pour le patronat, l’Etat doit accentuer la réforme et la modernisation de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, et accélérer la digitalisation de l’administration en faisant la promotion de l’économie numérique.
La seconde mesure que le gouvernement devrait exploiter, estime la CPG, est le développement des chaines de valeur dans les secteurs stratégiques de l’économie.
Elle consiste en l’accélération de la diversification de l’économie à travers l’amélioration du climat des affaires et l’accentuation de la production locale.
Ceci implique plusieurs actions dont la finalisation de la réforme des Codes du Travail et minier ; le remboursement intégral de la dette intérieure ; la promotion de l’auto-emploi ; la redynamisation de la Chambre de commerce ; l’accompagnement des PME/TPE. Mais aussi la promotion de l’investissement national dans les secteurs stratégiques et prioritaires tels que l’environnement, les TIC, l’agriculture, le pêche, l’élevage et la chaîne de valeurs minières.