La hausse des prix du carburant va entraîner une inflation généralisée, selon l’économiste Mays Mouissi

DIG/ Dans sa dernière publication intitulée : « Note d’analyse sur la situation économique du Gabon en juin 2019 », l’analyste économique, Mays Mouissi, spécialiste en contrôle des risques et sécurité financière, dresse une analyse objective sur l’impact de la hausse des prix des carburants sur le pouvoir d’achat des ménages.

Extrait

« Ces augmentations de prix entraînent une perte de pouvoir d’achat brute qui varie de 160 à 200 francs CFA pour chaque litre de carburant vendu à la pompe.

En supprimant les subventions des prix des hydrocarbures raffinés vendus à la pompe, le gouvernement avait laissé croire aux populations qu’une telle réforme serait favorable à leur pouvoir d’achat.

Tout semble pourtant monter le contraire.

Au cours des 4 dernières années le gouvernement a procédé à :

– 11 augmentations des prix de l’essence (+17,27 francs CFA le litre en moyenne à chaque augmentation) contre seulement 3 baisses (-10 franc CFA le litre en moyenne) ;

– 12 augmentations des prix du gasoil (+18,75 francs CFA le litre en moyenne) contre seulement 3 baisses (-8,3 franc CFA le litre en moyenne).

Outre la dégradation du pouvoir d’achat des gabonais engendrée par la hausse continue des prix du carburant vendu au grand public, il convient de souligner que l’importante hausse des prix de l’essence et du gasoil vendus aux industriels, lesquels sont supérieurs aux prix publics des carburants, a contribué à une hausse généralisée des prix à la consommation jamais vu au cours des 10 dernières années.

En effet, ces derniers mois sont marqués par la persistance des tensions inflationnistes à l’échelle nationale. Alors qu’elle était contenue à 2,7% en 2017, l’inflation a atteint 4,8% en 2018 et même 6,3% au mois de décembre 2018 si l’on en croit la récente note de conjoncture de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF).

Il est utile de rappeler que les critères de convergence de la CEMAC auxquels le Gabon a librement souscrit préconisent un taux d’inflation maximum de 3% par an.

Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner que tout augmente : les produits alimentaires, les transports, les loyers, les marchandises diverses, etc.

Même la SOGATRA, au bord du dépôt de bilan, envisage d’augmenter ses tarifs ».

Téléchargez le rapport complet :  Note-danalyse-synthétique-sur-léconomie-du-Gabon-en-juin-2019

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La Redaction

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