DIG/ Plus de 15 000 personnes mises en chômage technique depuis le début de la pandémie, 20 000 demandeurs d’emplois enregistrés en 2020 à l’Office nationale de l’Emploi (ONE), un taux de chômage chez les jeunes désormais parmi les plus élevés du continent (36%), et 700 000 Gabonais vivant sous le seuil de pauvreté selon la banque mondiale…
La pandémie de la Covid-19 a aggravé les inégalités et la précarité au Gabon, s’accordent à dire les principaux bailleurs de fonds du Gabon.
C’est la raison principale qui a convaincu le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) à approuver, le 28 juillet 2021, un accord élargi de trois ans au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Gabon pour un montant de 388,8 millions de DTS (environ 553.2 millions de dollars américains/319 milliards de francs), soit 180% de la quote-part du Gabon.
Ce nouvel appui budgétaire a été mis en place pour faire face à la crise de la pandémie de Covid-19 et soutenir la mise en œuvre de la stratégie de relance économique 2021–2023 du gouvernement contenue dans le Plan de Relance économique.
L’approbation du Conseil d’administration permet le décaissement immédiat d’environ 115,25 millions de dollars américains (63 milliards de francs) pour l’année 2021.
À l’issue des discussions du Conseil d’administration, le Directeur Général Adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, a fait la déclaration suivante :
« L’économie gabonaise se redresse progressivement après le ralentissement économique induit par la pandémie de Covid-19 en 2020.
Cependant, la pandémie et la forte baisse des prix du pétrole ont aggravé les vulnérabilités économiques et financières préexistantes, et les perspectives à court terme restent soumises à une grande incertitude et à des risques de détérioration.
Un déploiement lent des vaccins ou de nouvelles vagues d’infection pourraient retarder la reprise jusqu’en 2022 ou au-delà.
Le nouvel accord au titre du mécanisme élargi de crédit soutiendra le redressement post-pandémique du pays et ancrera la mise en œuvre de réformes. La priorité immédiate demeure de sauver des vies et des moyens de subsistance.
À mesure que la crise s’atténuera, l’accent sera mis sur la résolution des problèmes structurels existants depuis de longue date afin de placer la dette publique sur une trajectoire fermement baissière et de favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive, et tirée par le secteur privé ».