DIG/ Dans un entretien exclusif accordé au quotidien L’Union, l’administrateur directeur général de la CDC a tenté, tant bien que mal, de dissiper les craintes formulées parc certains leaders de la société civile regroupés au sein de la plate-forme « Touche pas à ma terre ».
En effet, ces derniers soupçonnent le gouvernement, à travers ce projet de décret, de vouloir brader les terres les plus riches du pays.
Pour Herman Nzoundou Bignoumba, il ne s’agit nullement d’une volonté cachée du gouvernement d’hypothéquer certains territoires du pays sur les marchés internationaux. Mais plutôt d’augmenter le niveau des fonds propres de la CDC afin accroître sa capacité de mobilisation de ressources à injecter dans le financement de projets porteurs pour le pays.
Actuellement les fonds propres de la CDC sont évalués à 205 milliards de francs. L’objectif du gouvernement avec la cession de ces 1534 titres fonciers est de les porter à 1000 milliards de francs. Extrait.
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« Avant tout, je tiens à démentir l’argument qui tend à dire que la CDC va brader le patrimoine de l’Etat.
Je tiens à noter qu’un débat démocratique a lieu en ce moment dans le pays et que les compatriotes expriment leur avis sur une décision du gouvernement.
Cela démontre la bonne santé de notre système démocratique. Au-delà du caractère vindicatif de certaines publications, je considère qu’il s’agit pour la plupart des compatriotes d’une quête légitime d’information et c’est à ce titre que j’interviens dans vos colonnes.
Ceci étant dit et comme je vous l’ai indiqué plus haut, la décision du gouvernement vise surtout à augmenter la taille des capitaux propres de la CDC et qu’aucun financement ne peut se faire uniquement en présentant des garanties si le projet ne fait pas sens de manière intrinsèque.
Pour ma part, je note que cela démontre la ferme volonté des plus hautes autorités en tête desquelles, le Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali Bongo Ondimba, d’accélérer la transformation de notre pays.
Permettez-moi de rappeler les faits suivants : La CDC a déjà levé des fonds sur les marchés pour financer ses projets avant la décision de transfert conformément à ses missions développement. La gestion des titres fonciers concernés incombait déjà à une entité publique en autonomie de gestion avec conseil d’administration. Pour conclure, je tiens à rassurer l’opinion nationale.
Le gouvernement a fait preuve de transparence dans sa décision et celle-ci s’explique par des visées d’optimisation financières pures. Et elle ne concerne pas l’ensemble du territoire national, comme le mentionne la plupart des interventions de la société civile, mais uniquement des biens clairement identifiés.
Par ce transfert, les pouvoirs publics ont tenu à augmenter la capacité d’intervention de la CDC dans le développement du pays et je tiens à remercier tous les hauts responsables de l’Etat à l’origine de cette décision. Je voudrais leur dire solennellement que le patrimoine foncier, qui a été transféré à la CDC sera géré en bon père de famille », a indiqué l’ADG de la CDC. Dont acte.