La « ruse » utilisée par Veolia pour contraindre ses clients à régler leur facture d’eau et d’électricité

DIG/ C’est une pratique contraire à la réglementation en vigueur que foulait sans vergogne l’ancien directoire de la SEEG/Veolia : Bloquer l’achat des unités Edan au motif que le client a des impayés liés aux factures d’eau et/ ou d’électricité  sur les compteurs classiques.

Dans une note interne adressé à tous ses agents, mais ayant « heureusement » fuité sur les réseaux sociaux, le directeur général adjoint de la Technique chargé des opérations  de la SEEG, Désiré Meba Mefana, a intimé l’ordre de cesser immédiatement cette pratique dans toutes les agences SEEG.

« Faisant suite au courrier de l’Agence de régulation du secteur de l’eau et de l’Energie électrique (Arsee) du 13 février 2017, nO 00073/2017/ARSEE/DG/PM, relatif au blocage des polices sur des compteurs Edan, nous vous rappelons que les achats des unités Edan doivent s’effectuer librement dans toutes les agences SEEG et sur le réseau tiers (revendeurs). Il est strictement interdit de procéder au blocage des achats des unités Edan au motif que le client a des impayés liées aux factures d’eau et/ ou d’électricité  sur les compteurs classiques », a indiqué Désiré Meba Mefana.

Malgré les multiples plaintes des usagers et les rappels incessants à l’ordre  de l’Agence de régulation du secteur de l’eau  et de l’électricité,  l’ancienne équipe de la SEEG  faisait la sourde oreille, sûre, disait-elle, de son bon « droit ».

En effet, selon l’argumentaire évoqué par les ex-collaborateurs du DG sortant Antoine Boo, cette pratique contraire à la loi avait pour objectif de contraindre les « mauvais payeurs » à s’acquitter de leurs factures en souffrance.

« Cela était totalement illégale. Mais les anciens dirigeants n’avaient pas d’autres moyens de recouvrer tous ces impayés qui avoisinaient plusieurs milliards de francs. Donc, ils avaient trouvé comme subterfuge de bloquer l’achat des unités Edan pour forcer le client à régler sa facture d’eau ou d’électricité. Alors qu’il existe, pourtant, des moyens légaux de recouvrement. La nouvelle équipe a voulu tout simplement mettre fin à cette pratique en avertissant, au préalable, tous les agents et les responsables des agences, ainsi que les revendeurs agréés. Les clients sont désormais avertis et ont l’obligation de dénoncer les personnes ou les agences qui continueraient à perpétrer cette mauvaise pratique », a lancé un haut cadre de la nouvelle équipe dirigée par Marcellin Massila Akendengué. Dont acte.

(Source: L’Union)

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