L’après-Covid-19 : Jean Fidèle Otandault suggère le vote d’une Loi de programmation des finances publiques

DIG/ Dans une interview accordée en mai 2020 au Magazine de l’Afrique, l’ancien ministre de l’Economie, Jean-Fidèle Otandault a suggéré que soit votée une Loi de programmation des finances publiques (LPFP) en vue d’une meilleure planification des recette et des dépenses de l’Etat à moyen terme, en raison du choc économique qui pourrait survenir à la fin de la pandémie due au coronavirus.

Loin d’être une simple loi de Finances et prévue pour durer au moins 3 ans, la LPFP visera à l’équilibre budgétaire afin de déterminer de manière précise les objectifs de l’action de l’Etat, notamment en matière d’investissements.

Par son caractère spécial, l’initiateur de cette politique voudrait que la LPFP prime sur la loi de Finances. Elle devrait consacrer la règle de « 80/20 » pour les l’affectation des investissements publics.

Dans cette optique, trois secteurs vitaux seront privilégiés, à savoir la Santé, l’Education et l’Agriculture.

La première année (2021), 50% des 80% du budget seraient alloués à la Santé pour renforcer l’offre de soins sur toute l’étendue du territoire national et le reste, réparti à parts égales, dans les secteurs prioritaires que sont l’Éducation et l’Agriculture.

L’année suivante, l’Education prendra le dessus à raison de 50% d’investissements contre 25% pour chacun des autres chantiers. La troisième année, le tour reviendrait à l’Agriculture.

Une meilleure application de cette Loi pourrait encourager l’innovation et permettrait de soutenir les PME et le secteur informel qui paient le lourd tribut de la Covid-19.

Jean Fidèle Otandault estime que ce plan est envisageable dans le cadre d’une meilleure maîtrise des dépenses publiques, d’une meilleure mobilisation des ressources, de l’élargissement de l’assiette fiscale, d’une fiscalité attractive, d’un renforcement des Partenariats publics-privés (PPP) et surtout du gel ou de l’annulation de la dette.

DY

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La Redaction

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