DIG/ Le baril de pétrole Brent a dépassé 80 dollars le jeudi 17 Mai 2018 pour la première fois depuis novembre 2014, dopé par les incertitudes autour de l’Iran et du Venezuela, rapporte le site spécialisé « prixdubaril.com ».
La référence européenne de l’or noir évoluait encore autour de 50 dollars en mai 2017, ce qui représente un bond de plus de 50% en un an.
Patrick Pouyanné, le PDG de Total, a déclaré qu’il ne serait pas surpris de voir un baril à 100 dollars « dans les prochains mois », alors que la présence de son groupe en Iran est devenue plus incertaine.
La hausse a été alimentée depuis la veille par l’annonce d’un recul des stocks de brut aux États-Unis de 1,4 million de barils et d’une très forte baisse des réserves d’essence de 3,8 millions de barils.
Pour Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group, la progression des cours est « impressionnante » d’autant que de récents rapports ont fait état d’une hausse des exportations américaines et d’un futur ralentissement de la demande, deux facteurs qui devraient en théorie peser sur les prix.
La hausse des cours pourrait devenir un problème pour les économies développées, dont l’activité avait profité de la chute intervenue en 2014.
Dans ses derniers résultats, Air France-KLM a par exemple prévenu que sa facture de carburant devrait s’accroître de 350 millions d’euros en 2018.