DIG/ L’affaire des trois fonctionnaires du ministère du Commerce soupçonnés de fabrication de faux quittanciers et de détournement des deniers publics connaît une évolution significative.
Placés depuis le 16 mai 2019 en détention préventive à la maison d’arrêt d’Oyem, deux d’entre eux sont déjà passés aux aveux.
Selon le procureur d’Oyem, Rodrigue Ondo Mfoumou, l’enquête préliminaire menée par les officiers de police judiciaire a permis de déterminer les charges pesant notamment sur le directeur de cabinet du ministre du Commerce, Michel Liber Moukani Mavouroulou.
Accusé dans un premier temps d’avoir commandité la fabrication des faux quittanciers, ses principaux accusateurs- le chef de service du Commerce dans le département du Ntem, Fleury Mintsa Obame, et la responsable du Recouvrement à la direction provinciale du Commerce du Woleu-Ntem, Armelle Obone Bibang- se sont ravisées.
Elles ont avoué que le directeur de cabinet du ministre du Commerce et son conseiller juridique n’ont jamais donné l’ordre de confectionner les feux quittanciers.
Toutefois, s’agissant des détournements des deniers publics, Armelle Obone Bibang a affirmé aux enquêteurs qu’elle recevait ses instructions directement du directeur de cabinet qui, par ailleurs, était son principal interlocuteur à qui elle devait rendre des comptes. Précisant que l’argent qu’elle percevait auprès des tiers, allait directement chez lui.
« Michel Liber Moukani Mavouroulou est accusé d’avoir détourné une somme estimée à plus de 10 millions de francs. Il pourrait répondre, de ce fait, devant la cour criminelle. Nous allons laisser le juge d’instruction mené ses investigations. Au moment de la clôture du dossier; nous saurons si les infractions visées sont avérées », a indiqué le procureur d’Oyem cité par notre confrère L’Union.