Le Gabon a enregistré 200 000 nouveaux pauvres entre 2005 et 2017, selon la Banque mondiale

DIG/ Malgré ses nombreuses richesses, le Gabon est considéré comme le pays de tous les paradoxes.

Bien que le pays possède l’un des revenus par habitant les plus élevés du continent africain, dans la vie réelle, le tiers de sa population vit avec moins de 600 francs par jour (1 dollar).

Selon le rapport de la Banque mondiale sur la pauvreté au Gabon, en 2017, environ 749 000 Gabonais vivaient dans la pauvreté contre 541 000 en 2005. Soit une augmentation de 208 000 pauvres.

Cette hausse a été proportionnellement plus importante dans les zones urbaines secondaires, étant donné que le nombre de pauvres semble avoir augmenté de 26 % (+ 44 000 pauvres) à Libreville/Port-Gentil, de 78 % (+ 157 000) dans les autres zones urbaines et de 4 % (+ 6 000) dans les zones rurales.

« La moitié de la population gabonaise se considère comme pauvre, ce qui indique que les aspirations à de meilleures conditions de vie n’ont pas été réalisées. En 2017, environ 51 % de la population se considère comme pauvre, un taux qui est presque 20 points de pourcentage plus élevé que l’incidence de la pauvreté monétaire.

La perception de la pauvreté est particulièrement élevée dans les zones rurales, ainsi que dans les régions du Sud et du Nord, mais l’écart entre se sentir pauvre (la pauvreté subjective) et être pauvre (la pauvreté monétaire) est plus marqué dans les zones urbaines, en particulier à Libreville et à Port-Gentil (43 % contre 21 %) et dans la région de l’Ouest (50 % contre 26 %), ce qui dévoile une perception très négative des conditions économiques au sein de ces régions.

La grande majorité des Gabonais pensent que le gouvernement gère mal la réduction des inégalités et la création d’emplois », souligne le rapport de la Banque mondiale.

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La Redaction

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