DIG/ Les limiers du Service des renseignements de la police auraient effectué une descente auprès de la maison d’assurance Ogar-vie pour récupérer les historiques des assurances souscrites par Blaise Wada et ses proches, pouvant servir de preuves aux accusations de détournements de fonds contre l’ancien coordinateur général de l’Uncet, révèle l’Hebdomadaire L’Aube dans sa livraison du 19 mars 2018.
Cette initiative discrète intervient après son audience devant la Cour criminelle spéciale, le 15 mars 2018, au cours de laquelle ce dernier a tenté de démonter, chiffres à l’appui, les allégations du ministère Public à son encontre.
Blaise Wada s’est évertué à prouver l’impossibilité de détourner les fonds liés au projet de construction de 1100 logements, puisque selon ses dires, les paiements se faisaient de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) vers les comptes des différentes entités intervenant dans le projet.
En plus de cela, certifie t-il, une commission interministérielle avait la charge de produire et valider les rapports et toutes les opérations financières liées à la gestion du (1) milliard de franc confié à l’Ucet. Selon ses affirmations, elles étaient validées par un comptable dénommée Luther Abouna.
Second round* Financé par la BDEAC à hauteur de 40 milliards de FCFA et de 22 milliards par le Gabon, le projet de construction concernait 1100 logements et non 11 000 logements comme l’indiquent les accusations du ministère Public.
Le projet a été divisé en quatre composantes, selon Blaise Wada : 8,5 milliards de FCFA confiés à la SNLS pour les travaux de viabilisation et de préparation de la plateforme ; 28,4 milliards de FCFA à la SNI pour la construction des logements ; 1,186 millliard au Bureau d’étude Syra et 1,7 milliard de FCFA à l’Ucet dont il assurait la coordination générale.
Selon l’ingénieur en génie-civil, ce projet a été réalisé à 95% : 700 maisons achevées ; 300 maisons en cours d’achèvement ; les équipements collectifs achevés (établissements scolaire + dispensaire, 70 maisons en début de montage).
Au cours de la deuxième phase de cette audience qui aura lieu le 20 mars prochain, seront entendus la sœur ainé de l’accusé, Wada épouse Barrault, Herve Fulgence Ossamy, un certain Demba ainsi que les représentants des entités UGB, BICIG, Ogar-vie, Laboratoire national des Travaux publics.
D.B.M
(Source : L’Auve du 19 mars 2018)