« Le Transgabonais a vieilli, il faut le refaire », selon le PDG du Groupe Eramet

DIG/ Devenue obsolète et en proie à des déraillements constants, la voie ferrée gabonaise suscite de nombreuses inquiétudes aussi bien chez les autorités que chez son concessionnaire, la Setrag.

Interrogé par le quotidien L »Union » à la faveur de la sortie de la 1ère promotion de l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda, le PDG du groupe Eramet, Christel Bories, a annoncé un important financement de 200 milliards de francs sur 8 ans pour totalement la réhabiliter.

 » Nous avons un projet de rénovation de la voie ferrée, initié il y a 18 mois. Il a commencé en 2017 et 200 milliards de FCFA seront investis sur 8 ans pour rénover l’infrastructure, mais aussi la moderniser avec, notamment, du numérique pour avoir une voie totalement connectée et une gestion électronique du trafic. Les 200 milliards de FCFA vont être financés au 2/3 par la Setrag et le reste par l’État gabonais. Ces investissements prennent en compte l’intensité du trafic, la vétusté de la voie. Tout ce qui relève de la voie (le ballast, les traverses, les rails) sont sur la responsabilité de Setrag, filiale à 100% de Comilog. Donc, nous avons le Programme de remise à niveau qui représente au total 200 milliards de FCFA. Cette somme s’ajoute aux 300 milliards de francs qui seront investis à Comilog dans la carrière, soit un total de 500 milliards de FCFA. Le Transgabonais a vieilli, il faut le refaire. Ce travail est simple dans certaines parties de la voie, et compliqué dans d’autres. Il est plus compliqué là où il y a plus de trains et là où on a la plus grande densité de trafic : entre Booué et Owendo. De Booué à Moanda, il y a moins de trafic. Or Booué-Owendo est la zone la plus difficile, en raison des marécages et une très grande humidité du sol. Ce qui fait que la voie se dégrade plus rapidement. Il y a donc tout un travail sur les zones instables, sur la voie et tout cela prendra du temps et permettra une remise à niveau de la voie ferrée qui pourra supporter des hausses de trafic bien au-delà même de ce que nous pourrions envisager de faire en termes de trafic minéralier. Il y a aussi l’aspect numérisation qui consiste à faire passer un câble par la Setrag pour le pilotage de trafic. Ce qui permettra à la fois la régularité du trafic et une sécurité du trafic », a indiqué le PDG d’Eramet.

 

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La Redaction

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