DIG/ Au delà des 8 chefs d’accusation retenus contre lui (Association de malfaiteurs ; Détournement de deniers publics ; Blanchiment de capitaux ; Extorsion de fonds ; Concussion ; Corruption passive ; Chantage ; Faux, usage de faux et complicité de faux tour à tour), le maire de Libreville, Léandre Nzué, doit une partie de ses ennuis judiciaires à un train de vie dispendieux acquis dès sa prise de fonction, relève le site Africa Intelligence dans son édition du mardi 15 septembre 2020, et dont nous vous livrons le contenu « in extenso ».
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« Placé en garde à vue depuis le 11 septembre, le maire de Libreville depuis 2018, Léandre Nzué, est interrogé sur sa gestion des recettes municipales, ainsi que sur les dépenses vestimentaires et automobiles.
Dès sa prise de fonction à la mairie de Libreville en février 2019, Léandre Nzué avait joué la carte de la gestion et de la transparence.
Il avait demandé par voie de presse aux conseillers de son prédécesseur de ramener à la mairie les bureaux et les véhicules soustraits au parc municipal, et rompait avec éclat le contrat qui liait la mairie à la société de ramassage des ordures Clean Africa, filiale du groupe libanais Averda.
Vendredi 11 septembre, ce neveu du premier président Léon Mba a dû à son tour s’expliquer devant les fonctionnaires de la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (B2) sur les conditions de passation de certains marchés de gré à gré, ainsi que sur la perception des recettes municipales (c’est déjà le ‘’B2’’ qui mène l’enquête sur l’ex-directeur de cabinet de la présidence, Brice Laccruche Alihanga, dont Léandre Nzué est très proche).
Son interrogatoire, ainsi que son placement en garde à vue, a été précédé par la convocation, ces trois dernières semaines, de plusieurs membres de son équipe au ‘’B2’’.
Les militaires gabonais s’intéressent également à plusieurs dépenses excessives de l’édile, notamment son parc automobile qui compte plus de dix voitures, ainsi que ses bateaux de plaisance.
En 2019, Léandre Nzué avait sidéré le tout-Libreville en faisant venir au Gabon un représentant du couturier sénégalais installé à Paris, Pape Ibrahima Ndiaye, pour une séance d’essayage de costume… »
(Africa Intelligence)