L’Etat dépense 9 milliards de francs par an pour les voyages en « Première classe »

DIG/ Il aura fallu la sévérité de la crise pour se rendre compte des dépenses somptuaires que s’accordaient les hauts et petits cadres de l’administration gabonaise, les ministres et les présidents des institutions constitutionnelles et même les « simples »conseillers.

Selon le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandualt, la suppression des voyages en Première classe au profit des classes moins coûteuses « Business, Premium ou Eco », notamment sur sa ligne la plus prisée Air France va permettre de faire des économies de l’ordre de 9,1 milliards de francs par an.

En effet, malgré les textes en vigueur, notamment le décret 001387 du 10 octobre 1991 qui réglemente ce poste de dépenses, son application n’a presque jamais été respectée à tel enseigne que tout le monde pouvait se permettre des surclassements dans les compagnies aériennes. Le tout à la charge de l’Etat.

Rappel * Pour le directeur général du Budget de l’époque, Yves-Fernand Manfoumbi, l’explosion de ce poste de dépense nécessitait au plus vite un recadrage, au vu des nombreux dérapages constatés chez les bénéficiaires des titres de transport de l’Etat.

« La loi stipule bien que tout agent public qui va en mission doit disposer d’un titre de transport touriste. C’est-à-dire qu’il doit voyager naturellement en classe économique. Il faut donc qu’on revienne à l’application des textes en vigueur! Désormais, tout agent public qui veut voyager dans les classes supérieures, c’est-à-dire être surclassé, devra payer de sa poche le différentiel du coût du titre de transport. Ce que l’Etat doit supporter, c’est la classe économique », avait martelé l’ancien DGB.

Selon les textes qui régissent la délivrance des titres de transport en République gabonaise, la 1ère classe et la classe affaires sont  réservées normalement aux ambassades, aux présidents des corps constitués (ex : Assemblée nationale, Sénat, Cour constitutionnelle, Conseil économique et social…), aux membres du gouvernements (en première classe lorsqu’ils vont en mission), au secrétaire général de la présidence de la République, au directeur de cabinet du président de la République, au secrétaire général du gouvernement ou encore au directeur de cabinet du Premier ministre.

 

 

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La Redaction

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