DIG/ Cela paraît presqu’inévitable. Le différent entre l’Etat et le groupe Veolia se réglera à coup sûr devant les tribunaux internationaux rien que pour le volet « Dette ». Notamment devant le Centre international pour le règlement des différents relatifs aux investissements (Cirdi), comme l’a laissé entendre le PDG du Groupe français Antoine Frérot.
En effet les deux ex-partenaires ne semblent pas s’accorder sur le montant des créances en souffrance.
Alors que la multinationale française, par la voix de son secrétaire général, Helman Le Pas De Secheval, réclame une dette de près de 41 milliards de francs à l’Etat au titre des factures impayées des consommations d’eau et d’électricité, le gouvernement lui ne reconnaît qu’une « petite ardoise » de 4 milliards de francs, tout au plus.
« Si nous croisons nos dettes, le montant dû à la SEEG n’est pas aussi exorbitant. Quant nous avons signé un contrat de compensation de dette, en tenant compte des exonérations et des compensations fiscales, nous étions à 13 milliards de francs. La SEEG m’a signé récemment un document de réédition de dette, c’est-à-dire clore la dette avant d’arriver à un nouveau contrat d’affermage. Dans ce document, la dette définitive due à la SEEG s’élève à un peu plus de 3,8 milliards de francs. Il faudra attendre le résultat des audits et je crois que c’est Veolia qui va devoir quelque chose à la partie gabonaise », a indiqué, très confiant, le ministre de l’Eau et de l’Energie Patrick Eyogo Edzang.
Invité le 22 février 2018 sur le plateau de TV5 Monde, le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a confirmé cette petite dette de 4 milliards de francs envers la multinationale française.