L’Etat va (encore) emprunter 10 milliards de francs sur le marché financier sous-régional

Le gouvernement, à travers la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, a procédé le mercredi 28 décembre 2016, à une énième émission par voie d’adjudication de bons de trésors assimilables pour un montant de 10 milliards de francs avec échéance au 29 décembre 2017.

Le volume d’émissions est de 10 000 coupons d’une valeur nominale de 1 million de francs.

Les éventuels souscripteurs doivent se rapprocher auprès des 12 banques agrées pour cette opération.

Face à la difficulté de recourir désormais aux grandes places financières internationales, le Gabon n’a plus d’autres choix que de solliciter à répétition le marché financier sous-régional, à travers des émissions des bons du trésor.

Selon le ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, le gouvernement a levé 94,7 milliards de FCFA sur le marché financier sous-régional au 1er  semestre 2016, contre 35,2 milliards de francs sur la même période en 2015. Cela représente 26,8% des émissions totales des pays de la zone Cemac.

En effet, au 1er semestre 2016, les pays de la sous-région ont émis 353,9 milliards de FCFA sous la forme de titres divers sur le marché à souscription libre de la Cemac, contre 231,3 milliards de FCFA au premier semestre 2015.

Pour le ministre de l’Economie, ces levées de fonds ont pour objectif de combler le gap financier que connaît le pays.

«  Il est clair que les levées de fonds correspondent à des besoins en trésorerie. C’est tout à fait normal, car ces instruments ont été  mis en place pour permettre aux Etats de gérer les situations comme celle que nos pays traversent actuellement. Je voudrais aussi rappeler que le recours aux avances statutaires de la BEAC n’est plus possible, et en plus de cela, il y a la difficulté des pays d’Afrique subsaharienne d’accéder aux marchés internationaux des capitaux. Dans ce cas, il en résulte que l’une des poches de liquidité disponible est bien le marché sous régional », avait  indiqué Régis Immongault au cours d’un entretien exclusif accordé au quotidien « L’Union ».

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La Redaction

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