DIG/ L’homme d’affaires italien, qui dans une interview accordée au Journal Moutouki il y a quelques semaines, mettait à nu les contours du différent l’opposant au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, serait-il entrain de payer les frais de ces révélations accablantes pour le pouvoir en place ?
Selon la Lettre du continent du 29 mars, le groupe Santullo Sericom subirait une pression fiscale resserrée de la part de l’Etat gabonais, qui refuserait de lui payer sa dette estimée à 175 milliards de francs.
«L’homme d’affaires est sous le feu de procédures lancées par les autorités gabonaises depuis ces dernières semaines. Depuis février, celles-ci se manifestent par une salve de mises en recouvrement de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Cour des comptes du Gabon. Or à ce jour, les autorités gabonaises n’ont que partiellement honoré cet engagement. Le Gabon n’a pas davantage payé les 325 000 $ de frais qu’il doit verser à la cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (ICC) saisie de ce dossier. Une défaille dont l’ICC a pris acte le 10 mars » note la Lettre du continent.
La même source indique que la somme exigée en termes de charges fiscales au patron du groupe Santullo-Sericom correspondrait, à quelques millions près, au montant en FCFA que le gouvernement gabonais s’était engagé à lui rembourser, suite au préfinancement de plusieurs chantiers par son entreprise.
Pour aller plus loin, le gouvernement par l’entremise de la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire « réclamerait du patron du groupe Sericom BTP des documents (factures certifiées, PV de réunions, etc.) liés à la réhabilitation du pont de Kango près de Libreville» », précise la Lettre du continent.
Aussi l’homme d’affaires italien devrait payer des arriérés au gouvernement par rapport à sept chantiers. Il s’agit notamment de la route d’Akiéni-Onga, Tchibanga et Mayumba, le lotissement de l’hippodrome de Franceville et le Pont de Kango.
D.B.M