DIG/ Dans son classement 2017 relatif à la liberté économique, le think tank américain Heritage Fundation a attribué au Gabon une note salée, reflétant la profonde dégradation actuelle de son climat des affaires et la structuration défaillante de son cadre institutionnel et financière.
Sur une échelle comprise entre 0 et 100, le Gabon, avec une note de 58,6 s’est vu classer 13 ème en Afrique et 103 ème dans le monde.
Cette position morne se traduit, selon cette agence, par la détérioration aggravée du climat des affaires, les défaillances et dysfonctionnements du cadre institutionnel et réglementaire, et la partialité flagrante des instances judiciaires du pays, limitant ainsi la compétitivité.
Les critères d’évaluation économique se basent sur 4 domaines tels que : la règle de droit (droits de propriété, niveau de corruption), le rôle de l’Etat (liberté fiscale, les dépenses du gouvernement), l’efficacité des réglementations (liberté du travail, liberté de l’entreprise, liberté monétaire), l’ouverture des marchés (liberté commerciale, d’investissements et financière).
Dans ces différents secteurs, Heritage Fundation a dressé une analyse non négligeable et proche de la réalité vécue par les particuliers et les investisseurs. A l’exemple du domaine de la fiscalité dont la fondation révèle que « le taux d’imposition des particuliers est de 35% et le taux d’imposition des sociétés est supérieur à 30% ».
« Les autres taxes comprennent une taxe sur la valeur ajoutée. Le fardeau fiscal est égal à 13,1% du revenu intérieur total. Les dépenses publiques ont représenté 25,2% de la production totale (PIB) au cours de trois dernières années, et les excédents budgétaires ont été moyenne de 0,7% du PIB. La dette publique équivaut à 43,9% du PIB », a détaillé Heritage Fundation en évoquant également cette triste réalité dans le domaine de la réglementation et les affaires.
Dorian Bissielou Mbouala