DIG/ Et si les pénuries de carburant observées dans le Grand Libreville avaient pour origine des défauts de paiement de la Sogara vis-à-vis de son principal fournisseur extérieur, l’entreprise Trafigura,spécialisée dans le courtage pétrolier, l’affrètement maritime et le transport des matières premières ?
En effet, les rumeurs d’une dette de plusieurs millions de dollars de l’unique raffineur du pays envers son 1er partenaire extérieur semblent se confirmer.
Le ministre du Pétrole et du Gaz, Vincent de Paul Massassa a eu, le vendredi 22 juillet 2022, une importante séance de travail avec une délégation du groupe Trafigura.
L’objectif de cette rencontre était de rassurer l’entreprise de courtage sur l’engagement du gouvernement gabonais « à solidifier son partenariat ».
« J’aimerais interpeller Trafigura sur les difficultés qui ont été les nôtres, notamment dans la livraison et la fourniture de certains produits, particulièrement le gasoil. Il s’est trouvé que nous avons connu des périodes assez difficiles, où le produit était ici, à quai, mais ne pouvait pas être livré pour des problèmes de paiement.
Nous voulons indiquer que nous regardons les paiement sur deux ordres : il y a l a trésorerie, qui fait que nous avons de l’argent ou pas, et les problèmes de réglementation de change qui incombent aux banques et que nous ne maitrisons pas toujours», a indiqué le ministre du Pétrole. Avant de rassurer son partenaire :
«La trésorerie de Sogara permettra toujours de payer. Il ne s’agira donc que d’un délai supplémentaire à supporter, pour lequel je vous demande d’être compréhensif sur la relation contractuelle qui est la nôtre ».
Pour sa part, le chef de la délégation de l’entreprise Trafigura, Hadi Hallouche, a réitéré la poursuite de sa collaboration avec le Gabon malgré les nombreux retards de paiement.
« Je suis convaincu qu’à l’avenir, on trouvera les moyens adéquats pour gérer ce genre de situations. C’est notre deuxième visite au Gabon et nous sommes satisfaits des avancées » a t-il souligné.
