DIG/ La Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) et l’Union gabonaise de banque (UGB) veulent rentrer en possession des 20 milliards de FCFA qu’elles ont prêtés à la Société nationale immobilière (SNI) le 28 juin 2013.
Selon nos confrères d’Echos du Nord dans sa livraison du 17 décembre 2018, à la demande de ces deux établissements bancaires, tous les comptes de la SNI auraient été saisis la semaine dernière par un huissier de justice.
En effet, cette convention de prêt de 32 pages avait été signée par l’ancien patron de la SNI, Juste Valère Okologo W’Okambat, le défunt Claude Ayo Iguendha et Jonathan Agbo Anou pour la Bicig, et Philippe Alinguite pour le compte de l’UGB.
Cet emprunt devait être remboursé en 36 mois, c’est-à-dire en juin 2016. Sauf que plus de deux ans plus tard, la SNI n’a toujours remboursé aucun centime.
La Société nationale immobilière avait souscrit cet emprunt pour viabiliser un terrain de 100 hectares situé dans la commune d’Akanda. Ce pour y aménager un lotissement dénommé ‘’Mangouba’’ qui devait être constitué de 1 000 parcelles viabilisées, rapporte notre confrère.
Les travaux de viabilisation avaient été confiés au groupe de travaux publics EGCA Satram basé à Port-Gentil pour 36 milliards de FCFA. Le cabinet Bureau Veritas avait été retenu pour le suivi des travaux.
Les banques avaient accepté de participer à cette opération à hauteur de 56% du besoin de financement. Et selon les clauses du contrat, si la SNI ne parvenait pas à payer les banques, celles-ci pouvaient saisir ce terrain et le mettre en vente pour rentrer dans leurs fonds.
Dans une lettre de deux pages, le DG actuel de la SNI, Herman Kamonomono, aurait expliqué aux banquiers qu’il n’était pas en mesure d’honorer les engagements financiers contractés par l’ancienne équipe.
« Lors de la réunion du 16 juillet 2018, nous vous faisions savoir que la solution pour laquelle nous avions précédemment donné notre accord de principe, à savoir celle relative à une souscription de bons du trésor pour un montant de six milliards de FCFA (6 000 000 000), avait désormais peu de chance d’aboutir », aurait indiqué Herman Kamonomono.
N’ayant pas convaincu les banques, ces dernières ont actionné le processus de saisie des comptes de la SNI.
Une audience est programmée le 18 décembre 2018 devant les juges des urgences.
Affaire à suivre…
(Source : Echos du Nord)