Lotissement Magnolia : La CDC lance des appels d’offres… sur des travaux déjà réalisés !

DIG/ La société Avorbam Investissements, filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a lancé, le 2 juillet 2020, des avis d’appels d’offre pour des travaux de rectifications et de finitions sur les 173 villas du Lotissement Magnolia, construites par les entreprises GFRA, Nebulia et CCO, à la suite de la résiliation des contrats qui liaient les différents parties pour manquement aux obligations contractuelles.

Lesdits appels d’offre concernent, assez curieusement, des travaux déjà réalisés par les trois entreprises citées, remarque-t-on, à la lecture de ceux-ci.

Pourtant, dans un compte-rendu de réunion de chantier portant le n° 81, produit dans la semaine du 24 février au 1er mars 2020 par Félix Badjame Palaki, responsable du cabinet « Architecture Concept » commis par la CDC, à laquelle prenaient part Avorbam Investissements, mais surtout le Bureau de contrôle technique représenté par Ousmane Juvénal Mpira, Salem Rocky Zambe et M. Ollomo, tous contrôleurs techniques, l’architecte avait conclu, en l’absence des responsables des trois entreprises, que les travaux étaient avancés à hauteur de…. 95 % !

Suspicion* Selon une source proche du dossier, il apparaît suspicieux que le 2 juillet 2020, quelques jours seulement après la résiliation unilatérale des contrats, au mépris, avance t-il, de la procédure d’alerte contenue dans l’article 29 de ceux-ci, que la CDC lance des appels d’offres qui devaient être déposés 2 jours plus tard à son siège, à 10h pour une ouverture des plis à midi.

Or, l’offre contient quelques 500 pages à éplucher en 48h et les entreprises doivent établir des sous-détails des prix qui leur permettent de faire une meilleure évaluation des coûts.

« Dans la villa n°41 par exemple, tous les travaux sont à ce jour réalisés, jusqu’à la peinture ! Pourtant, cette villa, comme tant d’autres, figure dans les 173 logements sur lesquels de nouvelles entreprises devraient intervenir… Pour quels travaux réels ?

Aussi, comment la CDC peut-elle sanctionner des entreprises pour avoir fait des modifications sur certaines villas alors qu’elles étaient autorisées par elle-même, à la demande des acquéreurs ? »  s’interroge notre source.

DY   

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La Redaction

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