DIG/ Mise en application depuis le 15 août 2017, la nouvelle mercuriale est enfin effective à Libreville et ses environs.
La cérémonie de lancement officielle a été précédée de la signature d’un protocole d’accord, le 18 septembre 2017 à Libreville, entre le ministre de l’Economie, Régis Immongault et les différents acteurs du secteur de la consommation.
« Nous avons prévu la mise en place d’une commission technique qui va se réunir périodiquement pour voir l’effectivité de l’application de la mesure sur le terrain. Et en dehors de cela, il y a des mesures réglementaires et législatives qui prévoient des sanctions en cas de non application de cette mercuriale. Je voudrais déjà préciser qu’à l’issu de la période de 15 jours consacrée à l’affichage des prix, il est prévu qu’il soit lancé immédiatement la phase reprécise en cas de non application de cette nouvelle mercuriale des prix », a expliqué Edwige Betha Essoukou, ministre déléguée à l’Economie.
Ce protocole d’accord a été souhaité aussi bien par l’administration que par les opérateurs économiques qui, après d’âpres négociations, se sont engagés à respecter les prix des 167 produits bloqués.
« La nouvelle mercuriale n’est pas quelque chose de figée. Dans six mois, on reverra cette mercuriale peut-être. C’est au vu de l’évolution des prix internationaux dont nous dépendons tous. Ce n’est pas les opérateurs économiques gabonais qui font les prix internationaux. Le prix du lait, le prix du beurre vont varier et cette cascade de marge qui a été mise en place et grâce à la commission de suivi, on pourra les ajuster à la prochaine mercuriale », a précisé Dominique Grimaldi, le DG Gabonaise de Chimie.
L’adoption de la nouvelle mercuriale est la conséquence d’une multitude de rencontres tripartites entre l’Etat, les opérateurs économiques et les associations de protection des consommateurs.
« Ce qu’on souhaite, c’est cette collaboration entre les opérateurs économiques et le gouvernement. Parce que le gouvernement en procédant à la baisse des prix se dessaisit d’une somme d’argent de l’ordre de 40 milliards. Nous en tant que protecteur des consommateurs, on veut donc voir l’impact de cette mesure sur les populations », a indiqué Ibrahim Tsiedjiet Mboulou, président de l’OGC.
La direction générale de la Concurrence et de la Consommation a mis en place un dispositif en vue de mieux lutter contre tout dérapage.
Un numéro vert gratuit, le 8085 est disponible de 7h30 à 18h les jours ouvrables, pour signaler les commerçants véreux.
Brice Gotoa